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26/04/2020

... j'ai choisi mon camp

Je me souviens d'une histoire de ballon, l'un de mes enfants se disputant avec l'enfant d'un ami pour un ballon, je trouvais cette scène plus que banale mais mon ami était sorti de ses gonds en prenant la défense de son enfant. Sa réaction était totalement disproportionnée. Je me suis alors souvenue que mon ami avait été harcelé et racketté lorsqu'il était enfant et qu'il était en train de rejouer son histoire personnelle. Ce n'était plus son enfant qui se chamaillait mais lui-même qui se faisait voler. Cette scène pourtant anodine à mes yeux lui était intolérable...

Nous créons notre réalité à travers les filtres de notre passé, nos blessures, notre enfance, notre culture, notre religion si nous en avons une, et cela influence perpétuellement notre comportement.

Cette période que nous traversons actuellement en est également le reflet, notre reflet, elle est propice à toute sorte d’histoires, de films, de croyances, de vérités. Chacun y va de son ressenti, il y a donc des scénarios catastrophes qui s'entre-mêlent à des histoires d'éveils, certains voient l'horreur et d'autres observent la renaissance, et ce, même dans les milieux spirituels. Il est difficile d'obtenir une vérité car on peut lire, entendre, voir, tout et son contraire. L'on passe d'une publication anxiogène à une canalisation pleine de lumière, les deux provenant de personnes dîtes "éveillées" alors cela peut être désarçonnant.
Mais, il faut comprendre que d'une histoire à l'autre, de la plus positive à la plus sombre, il s'agit avant tout de l'histoire que le "receveur" a choisi de partager (avec lui-même), et ce n'est pas une histoire anodine puisqu'il s'agit de son Histoire. Quand je dis le receveur, j'entends celui qui reçoit : le canal, le medium, l'Homme, le petit moi, le philosophe, le politicien, le voisin...
Les inspirations, canalisations, messages, que l'on accueille ne sont que des messages destinés à soi-même, que l'on décide de partager car on les prend comme des vérités. Et si l'autre ne comprend pas ou ne voit pas la même chose, on le pense dans l'erreur, aveugle et sourd, car on considère notre ressenti comme le meilleur.

Que ce soient des canalisations, des messages du Ciel, d'un guide, d'une présence, tout ceci n'est qu'une histoire que l'on se raconte à soi-même, car l'inspiration est à l'image du receveur. Une personne en colère recevra un message sombre quant à la situation actuelle, une personne en joie recevra un message optimiste en canalisation. Au final ni l'un ni l'autre n'aura tort ou raison, car le message sera un pan d'histoire, le reflet d'un vécu, le prisme d'une vie, et on ne peut nier que cela soit réel pour le receveur. Mais, chaque histoire étant personnelle les messages ne résonnent pas de la même façon dans tous les cœurs. Toutes ces canalisations, messages, guidances, ressentis, ne sont qu'une partie de soi non manifestée délivrant un message au petit moi, message en lien étroit avec notre histoire personnelle dont nous faisons une vérité.

Lorsque je vois une personne qui commence son discours par : "j'ai canalisé un message/mon guide dit que/etc", je sais que je vais simplement en savoir un peu plus sur cette personne car j'aurai un aperçu de ce qu'elle porte en elle, de ses croyances, et plus cette personne aura le cœur ouvert plus son message sera empli de sagesse, juste et universel, non pas parce qu'elle perçoit des messages incroyables d'un autre monde mais simplement parce qu'elle se connecte à la plus belle partie de qui elle est, à sa sagesse intérieure, à l'Intelligence du cœur, notre cœur qui comprend et perçoit et est capable de se connecter au grand Tout. Ainsi, ai-je remarqué récemment qu'une personne que je trouvais assez lumineuse dans ses "canalisations" devenait jour après jour assez sombre avec des discours fermés voire culpabilisants, elle affirmait pourtant que c'étaient là des messages de ses "guides". Au final, ces messages étaient le simple reflet de son jugement face à la situation du moment (covid), certainement devait-elle ressentir de la peur et la véhiculait inconsciemment dans ses canalisations.
Tout est notre reflet, tout nous parle de nous-même.

Comme beaucoup j'oscille parfois entre deux réalités, deux croyances, certains jours et la plupart du temps je suis emplie de joie face à ce changement que nous vivons, puis, le lendemain je suis en colère car j'ai le sentiment que l'on essaie de nous "avoir" avec des lois de plus en plus liberticides, etc. Cela crée en moi une forme d'incohérence, de confusion intérieure, car d'un côté je suis pleine d'espoir pour le futur et de l'autre je suis inquiète quant à l'avenir. Où se trouve la réalité là-dedans ? La réponse est nulle part, ou plutôt là où je décide de porter mon attention, et cette réalité n'appartient qu'à moi. Par ailleurs lorsque je reste centrée en moi-même/cœur, loin du mental et des avis X ou Y, tout devient parfait et a du sens.

La Vie accepte toutes les formes de croyances, les je/jeux de chacun, car elle est tout à fait neutre, elle accueille sans juger, elle reçoit sans condamner.
Et comme tout se crée dans l’instantanée, c'est ce que nous choisissons de faire ici et aujourd'hui qui déterminera la suite de notre histoire, ou plutôt ce que JE choisis de faire ici et maintenant qui écrira MON histoire.

Quel monde décide-je de créer aujourd'hui ?
C'est la seule question à laquelle je me dois de répondre car c'est à moi de choisir la réalité la plus juste, loin des filtres de mon passé, de mes blessures, de mes émotions empoisonnantes, de mes croyances, au-delà des avis extérieurs, des scénarios catastrophes, des prédictions en tout genre, des canalisations dirigées, des maîtres à penser... le changement passera toujours par moi-même et je suis seulement responsable de mes pensées, paroles et actions.

Quel monde décide-je de créer ici et aujourd'hui ?

 

10/04/2020

... j'ai changé ma garde-robe

Qu'est-ce qu'une transformation ?

Tout le monde souhaite évoluer, une grande majorité réclame un changement planétaire, une évolution des consciences, mais, au final, nous luttons contre la transformation véritable.

En effet, nous refusons de lâcher-prise, de tourner la page, et ce tout en réclamant du changement ! Pourtant transformation rime avec fin, il ne peut y avoir de transformation si rien ne change, donc ne disparaît. La transformation étant le début de quelque chose en toute logique elle marque également la fin d'autre chose. Par ailleurs, une transformation n'est pas forcément une rupture franche et véritable car elle s'appuie sur les énergies anciennes, des bases vieillottes, qui lui donneront l'impulsion, l'inspiration et la force de créer la nouveauté.

L'exemple le plus frappant est celui du covid-19. Je ne dis pas que cette expérience est positive ou négative, elle est ce qu'elle est et sera vécue différemment d'une personne à l'autre. Mais, à sa façon, cette expérience va transformer le monde et nos propres choix détermineront la polarité de ce changement, allons-nous désormais travailler pour la vie ou contre la vie ?

Pourtant, il apparaît que certaines personnes qui désiraient ardemment une transformation de notre monde traversent aujourd'hui cette expérience la peur au ventre, elles veulent que tout redevienne comme avant, elles se demandent quand les enfants retourneront à l'école, quand l'on pourra sortir comme avant, quand nos vielles habitudes pourront reprendre, etc, elles se montrent nostalgiques de la vie d'avant ! Cela est tout à fait contradictoire de réclamer un changement tout en s'accrochant à ce qui était en place auparavant. De plus, comprenons que si nous en sommes ici aujourd'hui, face au covid-19, c'est que nos choix ont ouvert la porte à cette expérience car nous avons tous un rôle à jouer dans ce qui se passe ici-bas, même à notre petit niveau.

Cette situation du moment met en lumière toutes ces formes de contradictions qui nous habitent, nous cultivons tous ces conflits intérieurs, nous voulons que les choses changent puis quand la transformation opère nous prenons peur, nous résistons, sans doute espérons-nous que les choses se transforment avec douceur, mais pour cela encore faut-il incarner cette douceur dans la matière. Et puis au final tout ceci n'est qu'une question de point de vue, car quand certains ne voient que la mort d'autres voient la vie qui émerge, quand certains ne voient que la destruction d'autres observent les animaux à nouveau libres, quand certains ne voient que l'égoïsme de l'Homme d'autres admirent les actes de générosité qui s'affichent, quand certains ne voient que la désolation d'autres applaudissent la nature qui reprend ses droits, quand certains ne voient que les personnes qui étouffent d'autres s'émerveillent face à la Terre qui respire. La mort côtoie la vie et il en a toujours été ainsi puisqu'il faut une fin pour expérimenter la renaissance, tout n'est pas tout blanc ou tout noir, il n'existe que le point de vue que l'on choisit d'adopter. C'est pour cela que quand les uns vivent dans la peur et n'observent que la mort et la perte, d'autres incarnent la douceur et ne voient que la vie qui s'en vient.

C'est pour cela que je ne suis pas en guerre aujourd'hui, j'accepte ce qui se présente à moi et je suis en paix. La véritable transformation doit passer par la fin d'anciens comportements, la mort de croyances erronées, la destruction de vieux enfermements, l'extinction de schémas incorrects.

Lâchons-prise dès maintenant sur les habitudes qui nous gouvernent et nous desservent, n'ayons plus peur du changement, faisons de nouveaux choix, osons !

Et n'oublions pas que le changement se fait avant tout en soi :)