Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/07/2019

... j'ai fait une ratatouille

" C'est normal si je me sens mal dans ma vie, j'ai le syndrome du jumeau perdu "
" J'ai rencontré ma flamme jumelle, mais c'est tellement fort que nous n'arrivons pas à nous aimer sans nous blesser "
" Vivement que la flotte intergalactique vienne libérer la Terre de tous ces méchants "
" Maître X m'a initié à la technique Y et ouvert mon canal de lumière "
" Tiens, je vais me lancer dans les soins/tirages/accompagnements, c'est un secteur qui a l'air de bien marcher "
Etc...

Ou quand la spiritualité est devenue un effet de mode.

J'en rajoute un peu, mais pas tant que cela en fait ! Ces phrases fleurissent un peu partout, toujours les mêmes, certaines plus fantaisistes que d'autres. 
L'éveil est une réalité, mais s'éveiller reste quelque chose de simple et naturel, l'éveil se vit dans le cœur et cela s'ancre par l'expérience. S'éveiller ce n'est pas entrer dans des stéréotypes mais au contraire en sortir, voir clair et ne plus s'enfermer dans des croyances.
Je ne dis pas que les phrases que je viens de citer plus haut sont totalement fausses, car il y a toujours un peu de vérité en tout, donc, oui il existe le syndrome du jumeau perdu, oui certains rencontrent véritablement leur flamme jumelle dans cette vie, oui il y a bien des vaisseaux de lumière qui gravitent autour de nous, pourtant, dans ces exemples le discernement reste de vigueur. Mais aussi, oui il existe des personnes qui pensent avoir besoin de passer toutes les initiations possibles et imaginables pour "être", et d'autres qui se lancent dans la spiritualité comme ci c’était un commerce, et, ici l'authenticité devrait primer.

Aujourd'hui tout est cuisiné à toutes les sauces, avec des mots un peu "exotiques", pour expliquer des phénomènes on ne peut plus simples et normaux. Et, ce manque de simplicité, d'authenticité, nous éloigne de la spiritualité plus qu'autre chose, souvent cela masque la voix/voie de notre cœur, voire crée des barrières avec autrui. En effet, combien de fois ai-je entendu des "vous ne pouvez pas comprendre !" agressifs, lorsque que quelqu'un ose remettre en question toutes ces théories.

Pourtant...
Si l'on pense que notre mal-être vient du syndrome du jumeau perdu, alors que ce sont simplement des résistances que l'on a face au changement, nous posons des mots erronés sur les maux.
Si l'on s'imagine que ce partenaire qui nous fuit et nous blesse est notre flamme jumelle, alors qu'en réalité ce n'est tout simplement pas le bon partenaire, nous souffrons inutilement et justifions un comportement anormal.
Si l'on croit que tel vaisseau va venir nous libérer à telle date précise, alors que l'on est en réalité notre propre sauveur, nous nous plaçons dans l'attente et dans la désillusion.
Si l'on attend d'être initié à ceci ou cela pour être quelqu'un, on ne sera au final jamais personne puisque systématiquement nous penserons qu'il nous manque quelque chose pour "être".
Si l'on propose des soins parce que c'est tendance, on sera un bien piètre guérisseur, et l'on risque d'attirer à soi des expériences conflictuelles avec des personnes non authentiques.

La spiritualité est tellement éloignée de cela, car ce n'est pas une mode mais un mode de vie. La spiritualité n'est pas une croyance et elle demande à chacun de prendre la place qui est sienne, de cesser d'attendre de l'extérieur une réponse ou un sauveur, mais aussi de se responsabiliser en s'impliquant dans son processus guérison, en faisant les choix les plus justes et sensés.

Etre éveillé c'est savoir faire preuve de discernement, dans tout ce que l'on lit, ce qu'on nous dit, ce que l'on nous propose. C'est savoir éviter les pièges et le manque d'authenticité.
Penser avoir perdu un jumeau, être en lien avec sa flamme jumelle, qu'un vaisseau va nous délivrer, qu'une initiation va tout changer, croire en cela rassure, car justifie une situation qui en réalité nous blesse, mais, ça ne libère pas. Cela revient presque à fuir, s'illusionner, pour ne pas avoir à regarder la réalité, en effet, on cherche souvent à (se) justifier pour ne rien changer. Car oui cela peut être compliqué d'accepter que notre douleur est notre propre création et non un syndrome quelconque, oui il peut être triste de prendre conscience que notre partenaire ne nous aime pas véritablement, oui il peut être difficile de se dire que nous devons vivre seul notre ascension... mais ce n'est qu'en nous mettant face à ces barrières que nous pouvons les renverser ! Et pour cela il faut cultiver notre discernement, se responsabiliser et rester lucide, car on ne peut guérir ce que l'on refuse de regarder.

"Tout ce qui augmente la liberté augmente la responsabilité", Victor Hugo.

La liberté ce n'est pas s'enfermer dans des croyances qui peu à peu deviennent une réalité limitante et sombre, et la spiritualité va dans ce sens, celui de la délivrance, loin des effets de mode et autre miroir aux alouettes qui germent un peu partout.

13/07/2019

... j'ai été jugée non coupable

Il y a quelques jours, j'ai lu un texte très intéressant de Thierry Casasnovas sur le mur d'une âmie, il y était expliqué que nous cherchions tous constamment à rester innocents, et, pour cela, nous usions et abusions de ruses, nous mettions en place des mécanismes de défense inconscients, mais surtout, que pour conserver notre innocence nous devions accuser les autres d'être moins biens que nous.
Ce texte m'a beaucoup parlé, j'y ai médité plusieurs jours en observant les mécanismes liés à ce besoin de rester innocent, et je me suis aperçue que nous agissions tous ainsi, par bribes, sans même nous en apercevoir.
 
Un exemple personnel :
Deux de mes enfants viennent de partir en colonie de vacances, j'ai donc effectué l'inventaire de l'avant-départ, chose assez pénible je dois l'avouer. Je l'ai fait sans présence, presque machinalement, 3 pantalons par ci, 6 paires de chaussettes par là, etc, si bien que j'ai omis une chose essentielle : leur maillot de bain ! Lorsque nous ne sommes pas centrés, loin du moment présent et à ce que nous faisons, le résultat de nos actions s'en retrouve bancal. Ma fille m'a donc téléphoné une fois arrivée sur son lieu de vacances, me demandant si j'avais bien mis son maillot de bain dans la valise, j'ai du lui répondre que "non", en poursuivant qu'elle était à mes côtés lors de l'inventaire et qu'elle aurait du me le signaler, en ajoutant que j'étais fatiguée au moment de boucler les valises. Finalement, j'ai commencé à rejeter une partie de la faute sur ma fille, sur ma fatigue et ailleurs. Comme pour signifier que j'étais innocente...
Quelques minutes plus tard, ma fille m'a rappelée pour me demander où était le-dit inventaire, car elle ne le trouvait pas non plus dans ses affaires. Je lui ai alors répondu que je l'avais déposé dans une poche de la valise, une poche qui n'en était pas vraiment une je le savais puisqu'elle avait un fond ouvert. L'inventaire avait certainement glissé et s'était perdu. Un peu gênée, j'ai immédiatement répondu que ce n'était pas ma faute si la pochette ne possédait pas de fond fermé, en ajoutant que si la feuille s'était envolée cela était sans doute car la valise avait été malmenée dans le car. Je n'y étais pour rien après tout... puis, je me suis aperçue que l'Univers avait envoyé cette double expérience dans le but de mettre en lumière ces mécanismes dont nous usions, et que je venais d'utiliser, afin de prouver que nous étions innocents ! 
 
J'emploie le mot innocent car il est celui cité dans le texte, mais on peut tout aussi bien dire "bon", "honnête", "bien", "pur", "irréprochable"...
 
N'avez-vous jamais remarqué que lorsque quelqu'un vole intentionnellement dans un magasin, il va dans un premier temps affirmer qu'il a oublié de sortir l'article de son sac, pour plaider son innocence. Et, finalement, s'il assume avoir commis la faute, pour clamer son innocence il va alors accuser le magasin de pratiquer des prix trop élevés, donc il n'avait pas d'autres choix que de voler. L'on veut toujours être le "bon", par conséquent, l'autre, la situation, l'expérience, doit être le "mal".
 
L'exemple le plus parlant se trouve dans les relations de couple, en effet, lorsqu'il y a dispute chacun tente de (faire) croire en son innocence, et pour cela on accuse volontiers l'autre de tous les maux, car, pour prouver que l'on est le gentil il faut diaboliser l'autre. Alors, on incrimine notre partenaire. Parfois, avec (fausse) humilité, on accepte d'avoir aussi notre part de responsabilité dans la dispute, mais, tout en clamant haut et fort que l'autre a fait pire, car si l'autre est pire on reste le "bon" de l'histoire. En réalité, on interprète tout de la façon qui nous arrange le mieux, qui nous place en tant que personne la plus innocente possible, et l'autre fait bien souvent de même de son côté. Et pour (nous) convaincre de notre innocence nous pouvons même aller jusqu'au mensonge et la manipulation, en rejetant ou inventant des fautes ailleurs. Et ce qui est édifiant, c'est que plus l'on agit maladroitement plus on tient à se faire passer pour innocent, en se trouvant des excuses, des prétextes, des raisons, en rejetant notre rôle, en accusant et incriminant, c'est la loi du balancier pour s’innocenter on doit accuser.
Tous les conflits commencent ainsi.
 
J'ai longtemps agi de cette manière, accusant le père de mes trois premiers enfants d'être la cause de notre séparation, mais, aujourd'hui, je comprends qu'il n'est pas responsable, ou coupable, ou mauvais, car je ne suis pas innocente, irréprochable ou meilleure ! Si notre relation s'est éteinte nous en sommes tous les deux responsables, tout simplement. Nous ne vibrions plus de la même façon alors nos chemins se sont séparés naturellement.
 
Dans mon expérience du moment, il est clair que je suis responsable de la perte de l'inventaire tout comme de l'oubli des maillots de bain, car je n'étais pas présente à ce que je faisais. Cela ne fait pas de moi une personne mauvaise, alors nul besoin de chercher à m’innocenter ! J'étais simplement "ailleurs", et, la prochaine fois je serai plus ancrée et présente à ce que je fais. La vie est enseignement, pas jugement. En attendant je file à La Poste envoyer les deux maillots de bain afin qu'ils arrivent le plus tôt possible. 
 
Comprenons qu'il n'est pas nécessaire d'agir comme des personnes innocentes en incriminant la Vie, les autres, nos relations, cela nous place soit en victimes, soit en juges, mais en aucun cas en créateurs de nos vies. De plus en jugeant ou accusant nous nous séparons du grand Tout. 
 
Et si nous-nous acceptions tous, ici et aujourd'hui,  tels que nous sommes : ni meilleur ni, moins bien qu'autrui !  simplement des êtres parfaits à travers nos imperfections. Nous sommes tous innocents jusqu'à ce que nous (nous) jugions !
 
A présent, lorsque je ferai une erreur je l'accepterai et ne chercherai pas à poser la faute ailleurs, car la réelle innocence consiste à avoir le cœur assez pur pour accepter entièrement qui Je Suis.

14/10/2018

... je suis devenue la voie

Depuis quelques semaines je suis très fortement poussée à être qui je suis, je sais que les énergies du moment y sont pour beaucoup.
On me demande de ne plus me cacher, avoir foi en qui je suis et le diffuser bien au delà de mes écrits.
 
J'ai à ce propos reçu divers signes et messages, dont un merveilleux soin de Khamsa (http://nour-la-source-en-soi.com/bienvenue) qui est venu confirmer mes ressentis.
 
En effet, j'ai l'habitude de garder pour moi beaucoup de choses, je vois mais ne dis pas, je ressens mais ne montre pas, j'observe mais ne (me) dévoile pas. J'ai longtemps mis cela sur le compte du non-jugement, car c'est en partie le cas, mêlé à un peu de timidité aussi, mais je me suis aperçue qu'en agissant ainsi je ne participais pas assez au grand jeu de la Vie. J'ai toujours opté pour la discrétion, en prenant mon chemin sans souffler mot, à part sur cette présente page dans laquelle je partage mon vécu et mes expériences. 
 
Je vis et observe, je comprends et apprends, et aujourd'hui j'ai décidé de participer et diffuser la lumière en toute conscience et sans honte. Cela a déjà commencé depuis quelques jours avec des articles plus intimes, dans lesquels je me suis (dé)livrée, en dévoilant ma façon de vivre par exemple. Mais aussi, en affichant tout haut ce que je pense sur mon autre page facebook, ma page "personnelle" sur laquelle je n'osais jusque là pas trop m'étaler sur mes choix de vie de peur d'être incomprise. 
 
Aujourd'hui, je (me) dévoile car je sais que la lumière passe par ces échanges. Je n'ai pas d'attentes particulières mais juste envie d'être qui je suis, que l'on me comprenne ou non.
 
Je m'autorise peu à peu à dire ce que je ressens dans ma vie de tous les jours, avec bienveillance et amour ! J'ai décidé d'aligner et équilibrer mes pensées, paroles et actions, mais en allant encore plus loin qu'auparavant, j'entends par là en l'incarnant véritablement et totalement.
 
Etre qui JE SUIS, ne pas avoir honte de mes idées, ne pas ressentir le besoin de les (me) cacher, sortir de ma zone de confort et oser.
En effet, nous sommes nombreux à avancer sur un beau chemin, à choisir la lumière, mais combien sommes nous à dévoiler notre chemin ? Combien se cachent-ils, combien se taisent-ils encore ? Par peur du qu'en dira-t-on.
 
Cette prise de conscience, car c'en est une, a ouvert une grande porte en moi ! Et comme pour valider cette compréhension que nous sommes le changement et ne devons en avoir honte, une merveilleuse expérience s'est offerte à moi :
 
Jeudi, j'avais rendez-vous avec la professeure principale de mon fils âgé de 14 ans. Elle m'a complimentée sur lui, sur son comportement, en effet, il y a un an de cela il était assez pénible et turbulent en classe, en pleine adolescence/à dos les sens, et le fait est qu'il s'est beaucoup assagi durant l'été. J'ai répondu à la professeure que j'étais très fière de lui et son évolution, qu'il avait beaucoup mûri. La professeure a immédiatement rebondi sur mes paroles en s'adressant à mon fils "tu entends ce que dit ta maman ? elle est fière de toi ! C'est important ça à entendre, ta maman est fière de toi !". Cela m'a fait rire, et j'ai simplement répondu qu'il fallait dire les choses comme elles sont. 
Le lendemain, mon fils m'a appris que cette même professeure avait passé une bonne partie de son cours à citer le nom de chaque élève en énumérant ses qualités ! Elle a fait cela pour chaque enfant de la classe. Cette démarche était tellement touchante que certains élèves ont été émus jusqu'aux larmes ! En écrivant ceci j'en ai encore des frissons... Je suis tellement touchée par cette démarche, par cette professeure qui avec de simples mots a certainement bouleversé des croyances et brisé des armures. Quelle femme incroyable !
 
Mon intuition me souffle que cette initiative est la continuité directe de notre entretien de la veille. Je crois que mes mots concernant mon fils ont donné envie à cette femme d'aller encore plus loin et à plus grande échelle, car c'est la première fois qu'elle faisait cela : complimenter chaque enfant de sa classe.
Tel un effet boule de neige, une simple parole soufflée la veille est devenue une tornade d'amour le lendemain. 
 
Je trouve cette expérience absolument incroyable, et cela valide mes ressentis d’aujourd’hui, à savoir que la lumière se diffuse, se multiplie, elle n'est que expansion et amour lorsqu'on la libère en étant qui nous sommes. En restant aligné avec notre cœur, centré, nous montrons la voie, nous ne l'imposons pas mais ouvrons simplement la porte vers un monde meilleur. La lumière prend son propre chemin lorsque nous lui permettons d'agir, mais pour cela, nous ne devons plus nous cacher, nous devons nous révéler en restant juste et bienveillant, il est important d'insister sur le fait de ne rien imposer mais simplement dévoiler qui nous sommes, incarner le changement que nous souhaitons voir dans le monde. Grandiose !
 
Je remercie cette professeure qui a participé au grand jeu de la Vie, en donnant de son amour à autrui.