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17/06/2018

... j'ai vu la lumière même dans le noir

Le départ de mon père m'a inspiré la lettre ci dessous, car je souhaitais mettre en lumière ce qu'il nous avait laissé de positif et beau, parler de l'espoir et non de la peine. Je voulais apporter une touche de lumière à cette expérience. En effet, même dans la mort il existe des trésors, au lieu de nous focaliser sur le vide il est essentiel de savoir que l'on reste empli de plein de belles choses. Nous pouvons transmuter le chagrin en quelque chose de beau, en ressentant ce qui nous habite et non ce qui est parti. Oui, tout est possible !

J'ai également choisi de parler avec amour et honnêteté des imperfections de mon père qui sont devenues de formidables clés ! En effet, on a tendance à porter et transporter tel un fardeau les choses blessantes, alors qu'on peut au contraire s'en servir pour évoluer et ne pas répéter. Oui, on peut se libérer de tout !

Par ailleurs, lire cette lettre durant la cérémonie m'a permis de sortir de ma zone de confort, de m'exprimer à haute voix sans me cacher. Pour mon père je me suis dépassée et je continuerai sur la même lancée. Oui, tout est enseignement !

Je partage avec vous cette lettre avec une grande joie et un clin d'oeil de mon papa, qui est toujours là près de moi.

" Papa, tu as enfin délaissé les paradis artificiels, pour rejoindre le Paradis, le Vrai. Non sans mal certes, tu as tant lutté et résisté.

Aujourd'hui je te sais léger, en paix et à mes côtés, bien plus proche de nous que tu ne l'as jamais été !

Ces dernières années à peine 20 km nous séparaient, tu vivais ta vie et je vivais la mienne, pourtant, c'est maintenant que tu es à des années lumières, que je te sens encore plus proche et réel. En réalité la mort rapproche plus qu'elle ne sépare, et seuls ceux qui voient avec le cœur le savent.

Lors d'un décès il est de coutume de parler de ce que l'autre emporte avec lui, alors, on s'exprime sur le vide ressenti, sur la tristesse qui nous brise, sur notre cœur endolori, et sur la peur de vivre à jamais ainsi, mais j'ai décidé de faire autrement, car tout comme toi j'aime faire les choses différemment. J'ai choisi de mettre en lumière ce que tu nous as laissé et non ce que tu as emporté, car grâce à toi nombre de cadeaux nous ont été donnés !

Oui, grâce à toi, mes sœurs et moi sommes devenues fortes et autonomes, nous avons appris à rire de tout, de nous, et des nôtres ; tu avais la capacité de te relever de toute souffrance et douleur, cela nous a enseigné comment prendre de la hauteur ; tu étais droit, digne et fier, cela nous a si souvent servi de repères ; tu n'étais pas très bavard et expressif, cela nous a appris à nous fier à nos ressentis ; ce cocon fermé que tu as créé autour de toi, est devenu un puissant lien entre maman, mes sœurs et moi ; ton côté fermé, mystérieux et sauvage, nous a mené à lire entre les lignes et devenir de petites sages ; mais surtout, ta légendaire pudeur nous a poussée à lire en ton cœur. Tes imperfections sont devenues nos plus beaux dons, car sans le vouloir tu nous as inculqué l'acceptation, et pour cela nous te remercions.

Pour résumer, nous avons choisi une vie de liberté, car tes chaînes sont devenues nos plus grandes clés, et je sais que c'est là le plus beau cadeau que tu nous aies légué.

Tu as choisi de t'envoler quelques jours avant la naissance de mon enfant, je te reconnais bien là à toujours faire les choses différemment ! Têtu tu étais et têtu tu es resté jusqu'au bout, et ce cinglant sens de l'humour tu l'as gardé jusqu’à ton dernier souffle !

Mon cœur me murmure que tu seras très proche de mon bébé à naître et que tu déploieras au dessus d'elle tes grandes ailes de lumière, tel l'ange gardien que tu as toujours été auprès des tiens.

Une vie s'en va et une autre s'en vient...

Ta mort ne marque pas une fin en moi, mais le début d'une vie encore plus emplie de joie. Car, aujourd'hui je te fais la promesse d'être encore plus heureuse, d'ajouter à mon quotidien des notes toujours plus joyeuses, de vivre intensément chaque instant, de profiter encore plus fort de mes enfants, de rire chaque jour aux éclats, mais surtout, de partager tous ces moments de joie avec toi ! Je sais que là où tu es tu m'entends et me vois, je ne te chercherai pas en dehors de moi car aujourd'hui et à jamais tu vis en moi.

Ton départ n'est pas la fin de notre grand livre de famille, mais le début d'un nouveau chapitre qu'il nous reste à écrire !"

19:34 Publié dans Mort | Lien permanent | Commentaires (10)

16/06/2018

... mon père est allé rejoindre Balavoine

Dans ce blog j'ai toujours tout partagé, car je me suis aperçue que mes petites expériences "parlaient" à beaucoup de gens.
La mort faisant partie de la Vie, je vais en parler ici aussi.

Mon père a quitté le plan terrestre cette semaine, des suites d'un cancer généralisé fort douloureux physiquement et émotionnellement.

Son décès ne fût pas une grande surprise pour nous malheureusement, car son état empirait jour après jour. De plus, mes sœurs et moi avons reçu des signes de son départ prochain. Cela a commencé il y a quelques semaines lorsque ma sœur a fait un petit tirage de cartes pour connaître l'évolution de la maladie, et la première carte qui est tombée est la lame "mort". Elle nous a immédiatement averties du résultat... Puis, ce même jour, ma fille s'est amusée à disperser mon oracle partout par terre, j'ai tout ramassé et rangé. Quelques minutes plus tard, je me suis aperçue qu'une seule et unique carte était restée hors du paquet, carte oubliée à terre, et bien entendu c'était la lame "mort" encore une fois. Nul besoin de plus de signes tant c’était clair et évident. Les signes sont partout à celui qui veut bien regarder.

Aujourd'hui mon père a rejoint un autre plan, et je le sais en paix, cela me fait plaisir dans un sens car je préfère le sentir à mes côtés énergétiquement parlant, que le voir souffrant dans son corps fait de chair et de sang. Son absence physique est devenue une présence énergétique, et finalement je me sens plus proche de lui aujourd'hui que je ne l'étais hier.

Mon père avait un mode de vie particulier, qui était une forme d’autodestruction, et c'est d'ailleurs grâce à lui que j'ai appris qu'on ne pouvait "sauver" personne, que chacun détenait les clés de sa propre guérison. Car mon père ne voulait pas guérir, il faisait partie de ces grandes âmes incarnées qui vivaient très mal l'expérience terrestre. En effet, beaucoup de grandes lumières se perdent durant leur incarnation physique, ayant du mal à s'acclimater aux énergies lourdes sur Terre, alors mon père a choisi l'alcool et la cigarette pour combler son intérieur, en attendant la délivrance, la mort (l'âme hors).

Comme certaines grandes âmes, mon père était fermé à la spiritualité (comme je l'ai longtemps été d'ailleurs), il ne croyait en rien et pouvait même se braquer lorsque l'on abordait certains thèmes comme celui de la mort. C'est assez paradoxal quand on sait que plus jeune un accident de moto l'a plongé dans le coma, à ce moment il a vu le fameux tunnel blanc avant de revenir dans son corps. Avec du recul, je me rends compte qu'il luttait contre ce qu'il avait vu et ressenti, cela remettait en cause trop de choses pour lui, ses certitudes, ses croyances, ses enfermements, il résistait tellement contre son expérience de lumière qu'il s'est complètement fermé à la spiritualité, comme une tortue entrée dans sa carapace qui préfère rester dans l'obscurité et refuse de voir ce qui est. Il a donc passé tout le reste de sa vie ainsi, à lutter et résister pour maintenir en place l'illusion à laquelle il s'accrochait. L'alcool l'aidant à créer cette autre réalité. Par la suite il a frôlé la mort à plusieurs reprises, mais a toujours refusé la possible existence d'un autre plan. Son (r)éveil aura sonné en vain...

Deux jours avant de nous quitter, mon père a posté sur son mur "facebook" une de ses chansons préférées : "tous les cris les SOS" de Balavoine. Il faut savoir que son facebook était inactif depuis octobre 2017, le message lié à cette chanson était si parlant, cela annonçait son proche départ ! Nous sommes pourtant passées à côté n'ayant pas vu sa publication.

La veille de sa mort, mon père était assez embêté car il était persuadé d'avoir vu à ses côtés une femme, tout de blanc vêtu, arborant une ample capuche. Cette femme se trouvait là sans bouger, assise près de son lit d’hôpital, comme ci elle attendait quelqu'un... lui ! Suite à son récit, mes sœurs, ma mère et moi avons tout de suite compris qui était cette jeune femme, cet être angélique venu l'aider à quitter le plan terrestre. Cette description, venant de mon père était si incroyable, si pure, si belle ! On retrouve ces mêmes témoignages partout à travers le monde, même des personnes les plus sceptiques comme mon père, quelles que soient les origines, religions, croyances... tout se ressemble et s'assemble !

En effet, à la mort du corps notre famille d'âmes est à nos côtés et nous assiste lors du grand passage.

Le jour du décès de mon père, je me suis rendue à l'hôpital, toujours accompagnées de mes sœurs et ma mère, car cette expériences nous a encore plus liées. Nous étions toutes assises à la cafétéria lorsque soudain j'ai senti une vague d'énergie m'envahir. Energie si forte que j'en ai eu des vertiges. Mon père évidemment ! C'était si puissant que j'ai perdu connaissance. Je me suis évanouie une dizaine de secondes, je ne sais pas encore ce qu'il s'est passé durant ce court laps de temps, mais une chose est sûre, mes énergies ont été transformées. 
Depuis, je sens fortement la présence de mon père, je sais qu'il est serein et en paix, soulagé même, lui qui avait tant résisté et lutté, il s'est enfin libéré de ses chaînes. 
Chaque fois que je le sens en moi j'ai la tête qui tourne, je savais que mon père était une grande âme, et cette incroyable énergie qui aujourd'hui émane de son âme ne fait que confirmer mes ressentis.

Depuis, quelques jolis cadeaux nous sont parvenus, par exemple, ma sœur lui a demandé un signe de sa présence, et le lendemain un petit attrape-rêve noué à la porte d'entrée de son appartement est tombé à terre pour la première fois depuis qu'elle l'avait accroché là. Et suite à cela, je me suis aperçue que l'attrape-rêve qui était cloué au mur de ma chambre était lui aussi tombé... pour la première fois depuis que je l'avais mis ici. Nous avons reçu elle et moi le même signe ! L'attrape-rêve est synonyme de foi dans mon oracle, un joli message de mon père, oui il est là à nos côtés !

Puis, le jour de ses funérailles, j'étais assise face à son cercueil lorsque j'ai senti sa présence devant moi, je le "voyais" bien plus grand qu'il ne l'était, presque immense, avec les bras grands ouverts ressemblants à de grandes ailes de lumière, je le sentais là devant nous tous. Puis, en observant le mur juste derrière le cercueil, j'ai vu qu'un jeu de lumière recréait à la perfection une grande paire d'ailes blanches, comme celles que je venais de visualiser ! Des ailes d'ange ! Cela m'a fait sourire et la présence de mon père est devenue une évidence. J'en ai immédiatement parlé à ma sœur qui était assise à mes côtés afin qu'elle remarque elle aussi les ailes dessinées sur le mur.

Et je sais que les signes vont continuer, car l'histoire ne fait que commencer...

Ce qui est incroyable c'est que tous ces signes je les ai vécu avec l'une de mes sœurs qui pense ne rien voir ou percevoir, car son mental lui masque parfois la vue. Je sais que ces expériences à deux ont pour but de lui apprendre à croire et voir ! Et je remercie mon père pour cela, car, à sa façon il l'ouvre chaque jour un peu plus !

Son départ est une expérience riche et touchante, et j'en ferai un bel enseignement !

De douces pensées à celles et ceux qui ont perdu un être cher... 

22:44 Publié dans Mort | Lien permanent | Commentaires (5)

12/08/2015

... j'ai bouché mes oreilles

Comment nous libérer de nos maux? Ces mots qui font un bruit fou à nos oreilles et nous donnent l'illusion de vivre en mettant nos sens en éveils.

Il existe en chaque Homme une croyance erronée sur la douleur, car nous sommes élevés avec la notion qu'il n'existe pas de vie sans souffrance. Alors, nous assimilons inconsciemment vie et souffrance comme un même principe.

Et, si la souffrance se tait, nous nous sentons "vide", vide de tout, car la douleur fait beaucoup de vacarme, tant intérieur qu'extérieur, elle permet aux gens de se plaindre, elle permet aux gens de lutter, elle permet aux gens d'être en colère... donc de se sentir vivant à travers leur souffrance, le bruit de la douleur qui les maintient éveillés.

Car, sans souffrance, tout devient calme, vide, et le vide c'est la mort, la perte.

Après tout, ne dit-on pas qu'une fois mort il n'y a plus de souffrance!
Voyez le schéma qui se joue perfidement devant nous yeux: vie = souffrance, mort = paix.

Et qui a envie de mourir? Personne! Alors nous refusons d'emblée de vivre sans souffrance car nous ne voulons pas mourir. C'est un sacré imbroglio... La non acceptation de la mort engendre la non acceptation de la vie. La vraie vie, celle qui n'est que silence et beauté.

Alors, pour accepter de nous libérer de nos maux, de notre douleur, nous devons accepter de mourir, car la vie et la mort sont l'une et l'autre les revers de la même médaille.

Ainsi, il faut faire la paix avec la mort pour apprécier la vie. Il faut accepter la perte de la souffrance pour accueillir la vie. Il faut entretenir le silence en soi pour aimer la vie. Ceci semble paradoxale mais ça ne l'est pas, pour vivre il faut accepter de mourir, de pouvoir tout perdre. Après tout, à quoi bon refuser quelque chose d'inéluctable, cela ne fait-il pas qu'amplifier la lutte intérieure? Alors lâchons prise, acceptons ce qui est, sortons de l'illusion que la douleur nous maintient en vie, la douleur n'est en vérité qu'un doux leurre.

Non la vie n'est pas souffrance! Laissons mourir notre ancienne croyance et cultivons cette nouvelle pensée jusqu'à en faire notre réalité.