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04/02/2018

... j'ai écouté Peter et Sloane

Je remarque qu'il existe une grande confusion entre amour et possession

Beaucoup pensent qu'aimer c'est posséder, avoir, retenir, alors qu'en réalité l'amour se donne. Cette croyance erronée sur l'amour possession déséquilibre bien des relations et même plus encore.

Je me souviens d'un couple qui vivait ainsi et en souffrait : La femme disait aimer son compagnon, elle disait l'aimer si fort qu'elle ne pouvait vivre sans lui. Même une journée loin de lui lui était insupportable, alors, elle l'inondait de messages, elle voulait tout savoir de ce qu'il faisait lorsqu'il était loin d'elle. Et si ce dernier ne répondait pas très rapidement à ses appels elle en souffrait. Elle pensait aimer son compagnon et affirmait que ce comportement était la preuve de son amour. En réalité, ce n'était pas de l'amour qu'elle donnait, elle souhaitait simplement posséder son compagnon, l'avoir pour elle, certainement pour combler un manque intérieur, un mal être. Cet femme avait besoin d'être rassurée et aimée. 

Certes il s'agit d'un exemple un peu extrême, mais pourtant bel et bien réel et plus fréquent qu'on ne le pense. 

Ce besoin d'être rassuré par la possession n'a rien à voir avec de l'amour vrai, car chaque chose qui se vit dans le besoin n'est pas de l'amour véritable. L'amour, le beau, n'existe qu'à travers l'envie et non le besoin, l'envie de faire plaisir, l'envie d'aimer, l'envie de venir en aide, l'amour est désintéressé, il ne prend pas il se donne.
 
D'ailleurs, pour revenir à mon exemple, cette femme qui pensait aimer si fort son compagnon se serait sans aucun doute comportée tout à fait de la même façon avec un autre homme. Son compagnon voyait également cela comme une preuve d'amour, il se sentait alors un peu spécial, pourtant, avec lui ou un autre le besoin de possession de sa femme aurait été le même, mais il refusait de le voir. Ce qui prouve que lui aussi avait des choses à gagner dans cette situation même s'il s'en plaignait en apparence. Pour qu'une relation existe il faut être deux à la vivre, par conséquent, l'un et l'autre avaient donné leur accord (même inconscient) pour vivre ainsi. Si l'on souhaite voir les choses changer on les change en devenant acteur de sa vie.
 
Notre société actuelle est basée sur la possession, on tente de nous mettre en tête, par tous les moyens disponibles, que posséder c'est être (heureux, complet, satisfait...), et cela pousse à la frustration puisque absolument rien ne se possède réellement.    
Alors, nous vivons dans le besoin constant, besoin qui ne peut être véritablement comblé. Nous croyons avoir besoin de ceci ou cela pour être heureux, que ce soit une personne, de l'argent, un gadget, une voiture...
Nous nous accrochons, nous luttons, nous (nous) aimons très mal, et personne ne s'en offusque. Cela mène parfois à des drames incroyables, que l'on tente de minimiser comme s'ils étaient des preuves d'amour avec des noms tout doux comme "crime passionnel", "amour destructeur"ou autre. Alors qu'il n'y a aucun amour véritable qui fait du mal, quand on aime on ne (se) blesse point, voyez comme les mots sont trompeurs et nous induisent en erreur, ce qui favorise cette confusion intérieure. Il est temps que les croyances se renversent et que l'on prenne conscience que posséder n'est pas l'amour le vrai, posséder répond à un manque, un besoin, et tant que nous continuons a vouloir posséder, à penser que l'autre/biens/argent comblera ce trou en nous, nous vivrons bien malheureux.
 
Il faut se rendre à l'évidence qu'une personne qui en empêche une autre de vivre, une autre qui n'accepte pas sa séparation jusqu'à entrer dans la violence, une autre encore qui fait culpabiliser pour obtenir..., n'ai pas dans l'amour véritable. 
Je prends ici exemple des relations de couple, car le couple est un merveilleux miroir de notre intérieur, mais nous pouvons nous baser sur d'autres exemples, ils sont si nombreux, tels que les parents qui empêchent leurs enfants de voler de leur propres ailes en disant vouloir les protéger alors qu'en réalité c'est eux même qu'ils protègent car ils ont peur de perdre leurs enfants, ou encore, les personnes qui s'accrochent excessivement à leurs biens de peur de se retrouver sans rien... tout ceci est une forme de possession, donc un besoin que l'on tente de combler comme on peut. Cela est le signe d'une souffrance intérieure, et plus le désir de possession est important plus la blessure sous-jacente l'est aussi, ainsi, il est bon de mettre en lumière nos besoins afin de prendre conscience de ses blessures qui nous habitent afin de les panser avec patience et bienveillance. Un besoin masque toujours une peur.
 
Je conclue par cette citation de Bouddha : « Quand vous adorez une fleur, vous l’arrachez, mais quand vous aimez une fleur, vous l’arrosez tous les jours. Celui qui comprend ça, comprend la vie… »

25/08/2017

... j'ai pris mon courage à deux mains

Ah nos peurs ! Elles sont présentes à chacun de nos pas...
A chaque marche que nous gravissons une nouvelle peur nous happe, et au final ce n'est pas si grave, cela nous permet de ne pas monter trop vite l'escalier de la vie et passer à côté des trésors qui nous attendent sur chacune des marches. Même si elles paraissent être un obstacle, nos peurs ont aussi un rôle à jouer, elles nous offrent la possibilité d'en apprendre plus sur nous même.

En effet, chaque fois que l'on dépasse une peur, on grandit. Je les vois comme un ressort, au départ il est contracté et nous retient quelques temps, puis, quand on a compris et accepté notre peur, le ressort lâche et nous projette au loin, plus haut, plus vite. Mais pour cela, nous devons accepter d'avoir un rôle à jouer sur nos peurs, sur le mécanisme du ressort.

Pour aller au delà de nos peurs, je ne conseille pas de se battre contre elles, mais de les regarder avec honnêteté et bienveillance afin de travailler avec elles, car une peur ne se combat pas elle s'apprivoise. Cette confusion provient de l’expression "affronter sa peur", on pense à tort que l'affronter revient à lutter, mais dans cette phrase cela signifie lui faire face.
Mettre en lumière ce qui nous fait peur est essentiel, car la peur a un message important pour nous même.

Par exemple, si j'ai peur de rencontrer une entité négative, cela peut signifier que je n'accepte pas ma propre partie sombre, que je détourne la tête et la rejette au loin, alors, cette angoisse d'une mauvaise rencontre me montrera ce que je refuse de regarder en moi.
Un autre exemple, si j'ai peur que les autres me voient comme "illuminée" depuis mon évolution spirituelle, cette peur peut vite devenir un réel blocage, mais au final, cela met en lumière mon manque de confiance en moi. Alors, ce n'est pas réellement le jugement de l'autre qui est un problème, mais ce que je pense de moi même, MON regard sur moi même. Si le regard de l'autre parvient à me déstabiliser et me fait peur, c'est que je doute de qui je suis. Cette peur devient alors une merveilleuse indication de ce que j'ai à travailler, à accepter, pour me dépasser et par la même occasion me libérer.

Le mot clé est celui ci : acceptation.

Car, une peur pour être dépassée doit obligatoirement être acceptée. 
Si je n'accepte pas le fait que j'ai peur du regard de l'autre, je ne peux travailler sur ma confiance en moi et me guérir.

Alors, pour apprivoiser sa peur il ne faut pas avoir peur d'accepter sa présence, n'est-ce pas merveilleux et courageux.

C'est ainsi que nous évoluons et dissipons au fur et à mesure nos peurs, en écoutant le message qu'elles ont à nous transmettre et en y répondant de notre mieux.
Lorsque le téléphone sonne nous décrochons pour répondre, et bien lorsque la peur apparaît répondons-lui aussi, avec amour et bienveillance. 
Car la peur est simplement un aspect de nous même qui siège encore dans l'obscurité. 
Ce dont on pense avoir peur est quelque chose que nous n'avons pas encore reconnu et accepté en nous même, puisque la peur prend source dans la séparation.

C'est pourquoi le premier pas est d'accepter nos peurs, puis d'avoir l'audace de les aimer pour nous en libérer, de les voir comme une opportunité de se dépasser et non comme une fatalité.

Pour se débarrasser définitivement de nos peurs, il faut faire Un avec le monde, il faut vivre cette unité, la ressentir en son cœur, et très peu de personnes en sont capables pour le moment.

Comprenez que nous avons tous des peurs, pour certains plus que pour d'autres, il n'y a aucune honte à avoir, aucune culpabilité à porter, acceptons leurs présences et osons les porter vers le haut, vers la lumière, afin de nous en libérer.

 

15:44 Publié dans Peur | Lien permanent | Commentaires (1)

31/05/2017

... j'ai détruit ma DeLorean

En toute logique, nos blessures, physiques ou émotionnelles, sont rattachées à notre passé récent ou ancien. Ces blessures donnent naissance à une multitude d’émotions et de sentiments négatifs, tels que la colère, l'insécurité, la jalousie, la culpabilité, l'angoisse... et tous sont intimement liés à une seule et même pensée : la peur.

Pourtant, la peur et ses sous-émotions, qu'elles soient réelles ou irrationnelles, se marient avec le futur, car, en réalité, nous avons peur qu'à l'avenir la blessure du passé ne se répète. Nous avons peur de voir se reproduire ce qui nous a fait tant souffrir.

Par conséquent, la blessure prend naissance dans le hier et la peur se positionne dans le demain, la première appartient au passé et la seconde au futur.

Nous passons donc beaucoup de temps à revivre douloureusement notre passé, pour, par la suite, nous projeter directement vers notre futur avec crainte.
Dans ce contexte, il devient alors évident que la peur est une anticipation qui prend essor sur une expérience archaïque.
Au final, ni le traumatisme ni la peur n'ont de consistance réelle, car aucun n'existe dans le moment présent, seul et unique temps dans lequel nous vivons véritablement, le passé étant obsolète et figé, l'avenir étant hypothétique et à écrire.

Je ne parle pas ici de la peur immédiate, émotion passagère qui peut sauver des vies, celle qui devient signal d'alarme en cas de danger immédiat. Cette émotion nous permet par exemple de freiner à temps afin d'éviter un accident. C'est une peur utile et salvatrice qui ne fait que traverser notre corps.

Je parle là de nos peurs injustifiées, presque irrationnelles, celles qui proviennent d'une construction mentale et qui se cristallisent en nous jusqu'à devenir angoisses, maladies, blocages. Ces peurs reliées à nos croyances obsolètes qui se transforment en sentiments lourds et parasites.
Par exemple, si par le passé j'ai eu un accident de voiture, il se peut que j'ai une grande peur de conduire encore aujourd'hui, car j'ai peur d'avoir un nouvel accident. Pourtant, en réalité, cette peur n'a pas de raison d'être, car soyons honnête, ce n'est pas parce qu'hier j'ai eu un accident par le passé que cette même expérience se reproduira demain. Tout ceci n'est qu'une croyance erronée, une projection du mental.
Imaginons la chose ainsi : mon accident (expérience) tourne en boucle dans un rétroprojecteur (passé) braqué sur un écran (futur). Il me suffirait simplement d'éteindre la machine pour que cette projection cesse, mais, je n'y parviens pas car je reste spectatrice de la scène. Pour éteindre ce rétroprojecteur, je dois comprendre mon expérience passée, son but, le pourquoi de son existence, au lieu de me focaliser sur la scène qu'on me projette inlassablement au loin, dans le futur. Par conséquent, je dois (re)devenir actrice de ma vie et non spectatrice, en me recentrant et en m'ancrant dans le ici et maintenant, seul moment où tout est possible, seul moment dans lequel je peux agir.

En effet, chaque fois que nous basculons du passé au futur, en sautant automatiquement de la blessure archaïque à la peur, nous occultons le moment présent qui est pourtant LA solution permettant de mettre un terme à ce schéma douloureux, celle qui met un point final à toutes ces souffrances inutiles.

Pour soigner mon intérieur, je dois donc me recentrer dans le ici et maintenant, seul moment où les émotions passées ou futures n'ont pas de prise sur moi et dans lequel je reprend les rênes de ma vie. Puis, je peux parler avec compassion à mon ancien Moi, celui qui a vécu l'expérience, pour comprendre sa souffrance et le rassurer, l’épauler et l'aider à surmonter l'épreuve. Ensuite, je peux échanger avec mon futur Moi, celui qui a peur de revivre la scène, afin de lui assurer que la blessure est pansée et lui indiquer que l'expérience ne se répétera pas. En effet, lorsque je cesse d'alimenter des fausses croyances celles ci disparaissent, tout simplement. Et ce travail ne peut se faire que dans le moment présent. Je peux effectuer cet exercice plusieurs fois jusqu'à ce que la blessure se referme et que la peur se disperse.

Alors n'oublions jamais ceci, la douleur provient toujours d'une projection dans le "avant" ou le "après", mais, jamais du moment présent.