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12/08/2015

... j'ai bouché mes oreilles

Comment nous libérer de nos maux? Ces mots qui font un bruit fou à nos oreilles et nous donnent l'illusion de vivre en mettant nos sens en éveils.

Il existe en chaque Homme une croyance erronée sur la douleur, car nous sommes élevés avec la notion qu'il n'existe pas de vie sans souffrance. Alors, nous assimilons inconsciemment vie et souffrance comme un même principe.

Et, si la souffrance se tait, nous nous sentons "vide", vide de tout, car la douleur fait beaucoup de vacarme, tant intérieur qu'extérieur, elle permet aux gens de se plaindre, elle permet aux gens de lutter, elle permet aux gens d'être en colère... donc de se sentir vivant à travers leur souffrance, le bruit de la douleur qui les maintient éveillés.

Car, sans souffrance, tout devient calme, vide, et le vide c'est la mort, la perte.

Après tout, ne dit-on pas qu'une fois mort il n'y a plus de souffrance!
Voyez le schéma qui se joue perfidement devant nous yeux: vie = souffrance, mort = paix.

Et qui a envie de mourir? Personne! Alors nous refusons d'emblée de vivre sans souffrance car nous ne voulons pas mourir. C'est un sacré imbroglio... La non acceptation de la mort engendre la non acceptation de la vie. La vraie vie, celle qui n'est que silence et beauté.

Alors, pour accepter de nous libérer de nos maux, de notre douleur, nous devons accepter de mourir, car la vie et la mort sont l'une et l'autre les revers de la même médaille.

Ainsi, il faut faire la paix avec la mort pour apprécier la vie. Il faut accepter la perte de la souffrance pour accueillir la vie. Il faut entretenir le silence en soi pour aimer la vie. Ceci semble paradoxale mais ça ne l'est pas, pour vivre il faut accepter de mourir, de pouvoir tout perdre. Après tout, à quoi bon refuser quelque chose d'inéluctable, cela ne fait-il pas qu'amplifier la lutte intérieure? Alors lâchons prise, acceptons ce qui est, sortons de l'illusion que la douleur nous maintient en vie, la douleur n'est en vérité qu'un doux leurre.

Non la vie n'est pas souffrance! Laissons mourir notre ancienne croyance et cultivons cette nouvelle pensée jusqu'à en faire notre réalité.

19/04/2015

... j'ai séché mes larmes

On a coutume de penser qu'il faut souffrir pour atteindre certains objectifs. Comme si la souffrance était noble et juste, qu'elle valait la peine d'être et de résider en nous.

D'ailleurs, ne dit-on pas: "il faut souffrir pour être beau", " la fin justifie les moyens", "il n'y a pas d'accouchement sans douleur", " aimer à en souffrir"...etc.

Cela donne à la souffrance, notre souffrance, une connotation positive, on pense que c'est parfois un mal pour un bien.

Nous nous sommes donc construits sur ce schéma:  la douleur est nécessaire et incontournable. Cela fait tellement partie de nous qu'une vie sans souffrances nous paraît impossible et peu valable. Par exemple, si quelqu'un divorce sans en souffrir, on dira qu'il ne devait pas aimer son conjoint, son absence de douleur sera considéré comme une absence d'amour. Comme ci amour et souffrance allaient de pair.

Il peut même arriver, pour ne pas contredire notre croyance sur la souffrance (car après tout une grande partie de nous tient à ses croyances là), que nous attirions de quoi souffrir.

L'illusion que l'on doit souffrir ici bas provient souvent d'un manque d'estime de soi (après tout je le mérite bien!).

Regardons cette personne qui reste aux côtés d'une autre qui la maltraite, mais qui refuse de partir car elle pense mériter cette souffrance extérieure. Voyons cette personne qui en maltraite une autre car elle souffre psychologiquement et refuse de se faire aider, car elle pense mériter cette douleur intérieure. Observons comme la souffrance tient une place importante dans cet exemple, elle se trouve au cœur même de l'expérience. Mais surtout voyons comme l'une et l'autre de ces personnes ne changent rien, comme elles acceptent cela comme si c'était inéluctable.

Nous savons pourtant à quel point souffrir fait mal, mais nous refusons bien souvent de lâcher prise sur notre douleur. Pourquoi? parce que souffrir c'est vivre, c'est avoir une place dans ce monde, du moins c'est ce qu'on nous a dit.

Bien des religions et sociétés se basent sur ce même principe de la souffrance: il faut souffrir pour s'élever, pour être quelqu'un, pour éponger ses fautes, pour réussir en société, c'est manger ou être mangé...et cette fausse croyance a eu une influence majeure sur le comportement des Hommes: je souffre donc je suis.

Nous en sommes donc arrivés à s'infliger de la souffrance à nous même, et parfois la souhaiter aux autres, alors lorsqu'une personne fait du mal à une autre, on lui souhaite de souffrir en retour, en pensant que cette "punition" sera notre salut. On soigne le mal par le mal. La souffrance de l'autre est une expiation, et toute notre société est basée sur ce faux remède.

Pourtant, la souffrance n'a jamais été garante d'une fin heureuse, bien au contraire. La souffrance amène à elle douleur et peine.

Voir un criminel souffrir et s'en sentir heureux fait-il de nous un être humain ou un criminel à notre tour? De cette réponse découle notre élévation spirituelle et tout simplement humaine. Qui désirons nous être?

Toute douleur, quand elle peut être évitée, doit l'être, car nul ne mérite de souffrir.

Il est bon de s'élever au dessus des croyances collectives, qui dictent nos choix, nos pensées, qui  nous enferment, nous maintiennent dans l'illusion et la douleur. Il existe au dessus de ces croyances collectives la compréhension véritable de l'expérience terrestre, pour se rapprocher de ce plan, il faut se rapprocher de son cœur, lui seul détient les vraies réponses.

Alors reprenons notre liberté de penser et d'être.

Il n'a jamais été nécessaire de souffrir pour comprendre la vie (croyance collective), mais il est nécessaire de comprendre la vie pour ne plus souffrir (cœur).