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20/03/2018

... je suis devenue wonderwoman

Le fait de vouloir contrôler les choses, son prochain, les événements, soi même... révèle un manque de sécurité intérieure, que l'on tente de pallier par un contrôle extérieur.

Par exemple, si j'ai peur de manquer d'argent, je vais contrôler mes dépenses, d'ailleurs cette peur peut-être totalement infondée car je peux avoir toujours vécu dans l'abondance.
Si j'ai peur de me retrouver seule, je vais tenter de contrôler mon partenaire.
Si j'ai peur de déplaire à autrui, je vais porter un masque qui sera un rôle que je tiens auprès des autres, donc une forme de contrôle.

Nous contrôlons pour nous sentir en sécurité. Mais, on peut se demander quelle est la source de ce manque de sécurité ?
Et la réponse est tout à fait renversante !

Comprenons que la sécurité est souvent représentée par des limites, les limites nous rassurent, lorsque nous contrôlons au final nous posons ces mêmes limites, l'être humain a toujours été rassuré par les limites car cela lui donne un cadre
Et sur ce même schéma nous avons tout limité, compartimenté, chaque pays possède ses limites que l'on appelle frontières, la terre et la mer ont leurs limites, la journée a des limites et la nuit aussi, le rythme métro-boulot-dodo nous rassure car il nous donne un cadre, nos croyances et religions nous limitent donc nous évitent de nous éparpiller, nous limitons les agissements de ceux que nous aimons pour leur éviter de s'éloigner de nous, notre temps de vie est limité et la mort fait peur autant qu'elle rassure car elle marque une fin... nous posons et déposons des limites partout où cela est possible, pour nous rassurer. Car sans limites que reste t-il ? L'infini, l'immensité, l'éternité, ces mots font peurs car incarnent l'absence de finalité. Qui a envie de commencer quelque chose qui n'a pas de fin ?

Pourtant, en réalité, les frontières sont une invention de l'Homme, la terre et la mer se fondent et s'embrassent constamment, le jour et la nuit ne s'arrêtent pas car ils existent au même moment mais sur deux pôles différents, le rythme métro-boulot-dodo nous enferme plus qu'autre chose, nos croyances et religions nous séparent les uns des autres plus qu'elles ne nous rapprochent, le contrôle que nous exerçons sur ceux que nous aimons ne garantit pas qu'ils ne nous quitteront jamais, la mort est irréelle car elle est le début de quelque chose d'autre... Ces limites ne sont que des créations mentales qui nous maintiennent dans une forme de sécurité illusoire, en nous laissant penser que chaque début possède une fin, alors, pour maintenir ces limitations en place nous utilisons notre pouvoir dans un sens négatif : celui du contrôle !
Il existe pourtant un autre aspect du pouvoir, mais celui là fait peur car il s'oppose totalement à ce que l'on connaît : la liberté. Car le mot pouvoir possède ces deux sens qui s'entrechoquent : "contrôle" ou "possibilité"

Notre balance penche encore trop souvent sur le pouvoir/contrôle, alors nous contrôlons et nous laissons contrôler même si nous n'en avons pas tout à fait conscience, alors qu'il serait plus bénéfique de commencer à ajuster notre balance sur l'autre côté, le pouvoir/liberté, qui est celui de toutes nos possibilités, celui qui met fin aux enfermements et aux chaînes.

Celui qui bascule du contrôle à la liberté devient un sage incontrôlable, et cela fait peur parfois.

Beaucoup d'Hommes sont encore comme des petits arbres qui ont besoin d'un tuteur pour bien grandir, il suffit de regarder autour de soi, combien s'accrochent à leurs croyances et religions, combien sont rassurés par la présence de frontières, combien luttent pour ne pas sortir du conditionnement métro-boulot-dodo, combien donnent leur pouvoir à leur gouvernement, combien font la guerre aveuglément, combien se tuent et s'entre-tuent pour maintenir des séparations... combien se servent du contrôle comme pouvoir ? 
Aujourd'hui, celui qui ne suit plus est pointé du doigt, celui qui ne rentre plus dans le moule est traité de fou, celui qui dénonce est accusé et enfermé, car celui qui est libre et ne répond à aucun code fait peur ! Nul Homme n'est plus puissant que celui qui est libre. Tous les grands Hommes de ce monde qui ont montré la voie ont été accusés, enfermés, malmenés, tués, chassés... car ils ont montré l'autre facette du mot pouvoir qui est celle de toutes les possibilités ! Ils ont fait peur à ceux qui utilisaient le pouvoir pour contrôler à des fins égotiques, et ils ont fait peur à ceux qui préféraient se laisser contrôler et et ne rien faire

Aujourd'hui, et soyons sûrs que cette période d'ascension est le moment clé pour cela, nous sommes tous en mesure de reprendre notre pouvoir, c'est déjà ce qui se passe pour un certain nombre de personnes, celles ci montrent le chemin où tout est possible. Elles ne recherchent plus la sécurité procurée par le contrôle et les limites car elles ont accepté la notion de potentiel illimité.

Il est temps de devenir l'arbre qui brise le tuteur, d'être l'enfant qui lâche la main de ses parents pour avancer ! La Terre entre dans l'âge adulte et nous avec elle. Est arrivée l'heure de s’émanciper, de briller, de devenir son propre chemin, de ne plus avoir peur de soi même, car c'est de ce dont il s'agit en réalité, ce besoin de sécurité que l'on recherche a pour but de se mettre à l'abri du Je suis véritable, celui qui n'a ni limites ni codes, ni frontières ni barrières, celui qui est libre de TOUT. 
Nous formons tous une belle et grande énergie, et contrôler signifie aussi limiter notre "je" du jeu, ce grand jeu qu'est la Vie, ce besoin de séparation touche à sa fin et chacun trouvera le chemin de la liberté, certains prix seront à payer, certes, mais comme on le dit "la liberté n'a pas de prix !"

Je termine par cette phrase de Bouddha : "Celui qui est maître de lui même est plus grand que celui qui est maître du monde"

08:31 Publié dans Contrôler | Lien permanent | Commentaires (0)

15/03/2018

... j'ai perdu le contrôle

Etre dans le contrôle revient à refuser de vivre, car contrôler signifie s'accrocher, enfermer, posséder, ce qui va à l'encontre des grands principes de la vie, et plus nous tentons de contrôler les choses, le temps, les personnes, notre corps, notre image, les événements, plus l'angoisse nous habite, car en réalité la vie ne peut être contrôlée, elle se vit, tout simplement. Contrôler nous vide d'énergie et nous éloigne du moment présent.

Il suffit d'imaginer une personne en retard à un rendez-vous important, qui regarde sa montre toutes les 3 minutes avec l'angoisse qui monte d'un cran à chaque seconde qui passe. Son retard la projette partout sauf dans le moment présent, dans un premier temps dans le futur, car elle se voit déjà arriver en retard, elle s'imagine trouver une excuse pour cet incident, elle est stressée à l'idée de l'image que l'on se fera d'elle, elle visualise le pire et entretient ainsi l'angoisse, la peur, la colère... Elle passe également de longues minutes dans le passé, en se disant qu'elle aurait dû partir plus tôt, prendre un autre chemin, ne pas converser avec son voisin avant son départ, elle cultive donc la culpabilité, les remords, l'anxiété ...
Pourtant, ce qui est EST, alors autant se recentrer, s'ancrer dans le moment présent et accepter la situation qui nous échappe. Car contrôler nous fait agir sans réfléchir puisque l'on se déconnecte de notre cœur, ainsi, cette personne en retard pourrait se mettre à conduire trop vite, à agresser des personnes qui la retardent davantage, et comme elle n'est pas ancrée dans le moment présent elle pourrait commettre un accident.

Nous tentons tous, à divers niveaux, de contrôler.

Ce qui constitue la clé la plus importante de notre libération est la prise de conscience de ce besoin de contrôle. En effet, on ne peut guérir ce que l'on refuse de voir, ainsi, dès lors que nous constatons ce déséquilibre la transformation a déjà commencé.

En toute logique, l'inverse de verbe contrôler est le lâcher-prise.
Comprenons que rien ne se contrôle réellement, le contrôle est une illusion qui rassure, mais en réalité la vie est incontrôlable, la vie est comme un cours d'eau, elle coule. On peut essayer de créer un barrage sur un cours d'eau mais l'eau trouvera toujours une solution pour continuer, soit elle creusera le sol, soit elle débordera sur les côtés pour passer, et plus nous tenterons de barrer son chemin/contrôler, plus l'eau sera destructrice car usera de force pour circuler. Ainsi, plus une personne tente de contrôler, plus elle se blesse au final.

Nous contrôlons pour nous rassurer car le contrôle est une recherche de sécurité, pourtant, cela produit l'effet inverse, puisqu'en contrôlant on génère du stress, de l'anxiété, des difficultés à rester dans le moment présent... Plus on a peur plus on est dans le contrôle, et plus on contrôle plus on génère de quoi avoir peur, il est donc nécessaire de sortir de cette spirale.
Pour cela, il faut passer du contrôle à la maîtrise, en effet, on ne peut contrôler les événements extérieurs, cela n'a jamais été possible, mais nous pouvons apprendre la maîtrise de soi, celle qui est salutaire et bénéfique, qui rassure et qui soigne. Maîtriser signifie être maître de son intérieur, et celui qui devient maître n'a plus peur de facteurs externes.

Pour revenir à mon exemple, cette personne en retard, si elle était maîtresse d'elle même, resterait centrée en son cœur, elle ne serait pas stressée car ses émotions n'auraient pas de prises sur elle, elle serait assez sage pour comprendre qu'on ne peut lutter contre ce qui est, par conséquent elle accepterait la situation comme elle vient et aurait la capacité de s'adapter. Arrivée à son rendez-vous elle s'excuserait, tout simplement, car elle comprendrait que ce sont des choses qui peuvent arriver, et s'il y avait des conséquences négatives suite à son retard, elle se dirait qu'il devait en être ainsi. Elle ne vivrait ni dans les regrets, ni les remords ou le stress, ni avec la peur au ventre. Elle saurait qui elle est : maître de sa vie, et n'accuserait rien ni personne pour ce qu'elle vit et traverse, car la maîtrise est aussi synonyme de connaissance, d'attitude responsable, de sagesse, de lâcher-prise, de liberté.

C'est un sacré travail de passer du contrôle à la maîtrise, mais cela est si bénéfique qu'il serait bien dommage de passer à côté !

Comme l'a dit Lao Tseu : "La maîtrise d'autres fait la force. La maîtrise de soi-même est le vrai pouvoir."