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02/09/2018

... l'épisode 2 est sorti

Comme son nom l'indique, le syndrome du sauveur se traduit par le besoin, très souvent inconscient, de sauver l'autre.
C'est un phénomène très fréquent qui nous frappe tous à divers degrés. Qui n'a jamais tenté de sauver une personne chère, voire même un inconnu ? Qui n'a jamais pensé détenir la vérité au point d'essayer de l'imposer à autrui ? Qui n'a jamais voulu devenir le héros d'une situation ?
 
Cela me ramène à la polémique du moment sur les crops circles, car il y a beaucoup à apprendre de celle ci :
Les personnes qui ont tracé l'agroglyphe afin d'en piéger d'autres, prétextant une expérience, sont le parfait exemple de ce syndrome. 
En effet, leur geste a pour but de rétablir la vérité et sauver des personnes un peu trop crédules à leur goût, de ramener ces personnes qu'ils pensent égarées dans la juste voie : la leur. Ils émettent le jugement que leur mode de pensée est le seul valable et que le reste n'est que mensonges. Et pour que le rôle du sauveur soit parfaitement joué il faut un ou des coupables, dans leur expérience les coupables sont ceux qui affirment que les crops circles émettent de l'énergie quelle que soit leur origine.
Le schéma est simple, il y a le coupable "négatif", la victime "neutre" et le sauveur "positif".
Par conséquent la démarche des créateurs du crop circle de Sarraltroff est claire et ils ne s'en cachent pas du tout, puisqu'ils annoncent vouloir ouvrir les yeux aux gens, les sauver, et pour atteindre cet objectif qu'ils se sont fixé ils ont donc... tendu un piège à des personnes qu'ils considèrent comme piégées (par leurs croyances, par des gourous, par leur naïveté...). En soi, cela part d'un bon sentiment, seulement, sauver quelqu'un c'est aussi imposer son point de vue, la vérité étant subjective et changeante à chaque prise de conscience cela revient donc à imposer des limites à l'autre. 
Pour servir cette cause qui leur tient à cœur, ils ont monté de toute pièce un piège (crop circle) allant dans le sens de leur vérité, leur croyance. Le résultat de ce test s'avère donc positif du point de vue de leurs propres attentes, mais leurs attentes constituent-elles une vérité ?
 
Aujourd'hui et pour faire simple il y a donc d'un côté les cartésiens qui espèrent sauver les mystiques, en s'appuyant sur le piège qu'ils ont créé; tout comme inversement il existe à même niveau des mystiques qui souhaitent sauver les cartésiens en imposant leurs propres idées; car cela va évidement dans les deux sens !
 
Pourquoi vouloir convaincre autrui et le rallier à sa cause ? Après tout, chacun est libre de ses idées. En quoi cela est-ce si embêtant que certains croient en l'énergie et d'autres non ? Pourquoi vouloir à tout prix imposer son point de vue à l'autre ?
 
Pour revenir à cet exemple de crop circles, car je trouve que certains points sont très intéressants à explorer, les créateurs de l'expérience (que je vais appeler "groupe sceptique" pour plus de simplicité) se moquent ouvertement des personnes croyant en l'énergie ("groupe croyant"), afin de sauver ceux qui peuvent encore l'être ("groupe indécis"). 
La raillerie devient donc une arme du "groupe sceptique" afin d'abaisser le "groupe croyant" au rang de fous, et le "groupe indécis" au rang de victimes, cela dans le but de prendre la place du sauveur, du détenteur de la vérité.
Se moquer des idées de l'autre pour se placer au dessus de lui est une technique bien connue.
D'autres stratagèmes sont également mis en place par le "groupe sceptique", comme faire flotter un climat de peur, car une personne qui a peur suit plus volontiers la pensée collective. Pour cela, le "groupe sceptique" affirme que le "groupe croyant" est un groupe dangereux pour tous, et pour étayer ses accusations il use et abuse d'arguments qui parlent à tous et effraient, par exemple, il affirme que le "groupe croyant" incite le "groupe indécis" à ne plus se soigner lorsqu'il est malade. Il existe ici un amalgame entre moins se soigner et mieux se soigner, mais le "groupe sceptique" avance tout de même cela, par méconnaissance ou par stratégie, afin de lier les masses à sa cause.
 
Finalement, le "groupe sceptique" affirme vouloir briser des croyances tout en tirant l'autre dans une autre croyance : la sienne. Il prend le rôle du sauveur, du libérateur, mais endosse en réalité la place de celui qui limite et enferme. 
 
Mais j'insiste sur un point important, cette situation se rencontre très souvent, je prends cet exemple-ci car il est parlant, mais ce rôle de sauveur nombreux sont ceux qui essaient de le prendre, dans tous les domaines de la vie : famille, ami, professionnel...
 
Pourtant une chose essentielle est souvent oubliée : personne ne sauve personne ! 
Le fait de vouloir sauver l'autre est une démarche égotique qui ne sert qu'à se rassurer et conforter ses propres croyances. En effet, voir son prochain porter des idées opposées gêne seulement lorsque cela met en péril une partie de ses propres croyances. Autrement, les idées de l'autre ne nous perturbent pas, au contraire on peut y voir un terrain fertile à l'évolution. On ne veut "sauver" que lorsque quelque chose nous effraye, car sauver l'autre revient à se sauver soi-même, de qui ? de quoi ? cela reste un travail d'introspection à faire.
 
Seule la peur sépare les gens car la peur divise les cœurs, et qu'est ce que la peur si ce n'est de la méconnaissance
Quand je vois une personne dire que les mystiques sont dangereux car ils poussent les gens à ne plus se soigner, je lis de la méconnaissance dans ces propos. Quand j'entends que croire en des choses invisibles relèvent de la psychiatrie je sens la peur prendre le dessus. Quand je lis que les personnes trop terre à terre empêchent les énergies de s'élever je perçois la peur dans ces propos. Quand on me dit que seules les personnes sans ego sont spirituelles je ne vois que de la méconnaissance dans ces dires...
 
Le sauveur cherche avant tout à se sauver lui même, à se rassurer, en imposant inconsciemment un mode de pensée qui est pourtant propre à lui même. 
 
Personnellement, je me moque que l'on croie en l'énergie ou non, je me fiche que l'on pense que les crops circles soient d'origine humaine ou non... je ne cherche à convaincre personne car je n'ai rien à (me) prouver, ni personne à sauver. Celles et ceux qui lisent cette page sont libres de penser ce qu'ils veulent. La vie est parfaite et chaque croyance a sa place, ainsi commence le respect.
 
Alors comment différencier celui qui veut sauver de celui qui veut simplement éclairer ?
C'est simple, l'expérience du crop circle aurait été tout à fait différente si le "groupe sceptique" nous avait invité à douter de tout, même de lui même, afin d'inciter le spectateur à trouver sa propre vérité. Ce qui n'est pas le cas au vu du ton employé, des mots choisis, des exemples cités, des moqueries utilisées, de la volonté de nuire, du piège réalisé... le "groupe sceptique" a pour seul but de convertir les autres à sa cause et cela met immédiatement fin à l'expérience pour moi, car le sauveur n'existe pas. Le "groupe sceptique" a-t'il peur de quelque chose ? là est la question.
 
En conclusion, ne croyez jamais rien sur parole, vivez-le, expérimentez-le, ressentez-le, sans vouloir à votre tour l'imposer autour de vous ! 

01/03/2017

... j'ai fait mon maximum

Comme le dicte l'un des accords toltèques de Miguel Ruiz : "Faites toujours de votre mieux"
Mais, j'apporte une nuance en ajoutant ceci : nous faisons toujours de notre mieux.
En effet, à mon sens, nous faisons constamment de notre mieux et ce quels que soient nos choix. Car nos choix révèlent notre niveau de conscience du moment, et plus encore, ils révèlent notre forme physique, notre état émotionnel, nos pensées... C'est en cela que nous faisons toujours de notre mieux et n'avons pas à culpabiliser des résultats.
 
J'ai eu, il y a quelques temps, une discussion au sujet d'une rencontre sportive, mon interlocuteur me disait que l'équipe avait été nulle, en particulier un joueur, je lui ai alors répondu que comme tous les autres joueurs il avait fait de son mieux, et qu'il était sûrement lui aussi déçu de sa prestation. Mon interlocuteur a tout de même insisté en affirmant que le joueur jouait beaucoup mieux habituellement, alors, il pouvait mieux faire.
Pourtant, il y avait bien une raison à cette baisse de régime, peut-être était-ce de la fatigue, peut-être était-ce une certaine lassitude, ou encore peut-être jouait-il avec des coéquipiers dont il n'avait pas l'habitude, que sais-je... et l'un de ces paramètres a eu une influence sur son jeu qui paraissait alors plus faible, mais au final ce paramètre est justement à prendre en compte. Imaginons que la fatigue était la cause de sa baisse de performance, le joueur a alors fait au mieux par rapport à son degré de fatigue.
 
Un autre exemple plus personnel, étant illustratrice je me donne au maximum lorsque je dessine. Seulement, il arrive parfois que l'inspiration soit moins présente, et dans ces conditions mon illustration sera peut-être moins vivante que d'habitude, moins jolie à regarder, on pourrait me reprocher de ne pas avoir fait de mon mieux, et moi aussi je le penserais sûrement au vu du résultat. Pourtant ce n'est pas la vérité, car en réalité j'ai fait de mon mieux, comme à mon habitude, seulement j'ai composé avec un manque d'inspiration, alors le résultat s'en ressent. Quoi qu'il en soit, j'ai fait de mon mieux au moment où j'ai dessiné.
 
Lorsque l'on parle de faire au mieux on oublie une donnée importante : rien n'est permanent. Le mieux se fait dans l'instant présent, avec nos filtres du moment, qu'ils soient physiques ou émotionnels. Nous avons tendance à comparer avec le passé, avec une autre fois, avec un autre résultat, sans prendre en compte ce concept de changement permanent, car hier notre forme physique était différente, hier notre mental était peut-être plus calme ou au contraire plus agité, hier peut-être avions-nous envie de ne rien faire ou au contraire de déménager tous les meubles de la maison... 
 
Un parent qui, à bout de force, hurle sur ses enfants alors qu'il n'en a pas l'habitude, fait du mieux qu'il peut à l'instant où se déroule la scène, même s'il existe une voie plus douce pour se faire écouter.
Une personne qui tombe malade parce qu'elle n'a pas su gérer une situation, a composé au mieux durant son expérience avec ses propres filtres
Une personne qui au travail a un dossier à boucler, mais dont la motivation est totalement éteinte, fera de son mieux même si elle ne termine qu'un quart de son dossier.
Un enfant qui ne parvient pas à faire un puzzle, fait de son mieux selon ses capacités du moment. 
Un conjoint qui ne donne pas assez d'amour fait du mieux qu'il le peut à partir de ses propres blessures.
C'est ainsi, nous faisons chaque jour au mieux. 
 
Avec du recul, on se dit souvent que nous aurions pu faire mieux, je préfère corriger cela et dire que nous aurions pu faire ENCORE mieux. La vie n'est que changement, la vie n'est qu'ajustement, on s'ajuste tant bien que mal, on compose avec ce qui est, parfois le résultat est grandiose, parfois il apparaît moins rose, mais il est toujours à hauteur de nos capacités du moment. Et si le résultat ne nous convient pas, nous ferons encore mieux demain. 
 
Il est également préférable de s'abstenir de comparer notre "mieux", à celui d'un l'autre, car nous ne connaissons pas son vécu, ses blessures, ses bagages, ses capacités. Comme l'a dit Albert Einstein : "Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide"

 Bien entendu, tous ces manques de quelque chose (envie, motivation, énergie, confiance...) sont une indication importante de notre état d'être. Très certainement avons-nous dépassé nos limites, celles de notre cœur et notre corps, il serait donc plus sage de mieux s'écouter à l'avenir. Il n'empêche que nous avons fait au mieux dans le moment présent, en tenant compte de tous nos paramètres, de nos capacités de l'instant. Simplement, servons-nous des résultats comme d'un tremplin pour évoluer de la meilleure des façons, en effet, nous ne sommes pas obligé de rester figé, de nous morfondre, bien au contraire, visons encore plus haut, visons le "encore mieux".
 
Cessons une bonne fois de critiquer l'autre, mais aussi de nous juger. Toutes ces attentes que nous portons envers l'autre et nous-même ne sont qu'un poids de plus sur nos épaules. Balayons d'un revers de la main nos déceptions, nos culpabilités, nos regrets... et acceptons que chacun de nous fait au mieux, selon le moment où il le fait, cultivons notre compassion et notre compréhension des choses, et continuons de faire de notre mieux. 

13/07/2016

... j'ai été moi

Depuis quelques jours je souhaite aborder le thème de l'authenticité, alors l'Univers m'a offert hier une occasion en or de l'expérimenter.

En effet, en fouillant ma messagerie hier au soir, je me suis aperçue qu'il y avait plus d'une centaine de messages classés dans les « indésirables ». Bien souvent ce sont des SPAMS, seulement, par curiosité, j'ai cliqué sur deux d'entre eux. Messages datés du mois de mai, provenant de personnes dénonçant une page Facebook qui reprend mes textes dans leur intégralité, sans en citer la source (mon site), ou encore mon nom. Ces personnes m'expliquent que lorsqu'elles ont commenté les articles en citant que j'en étais l'auteure, l’administratrice de la page Facebook en question a immédiatement effacé leurs commentaires, tout en laissant mes articles.

Je suis donc allée visiter ladite page, et il apparaît qu'effectivement plusieurs de mes articles s'y trouvent depuis le mois de mai. Comme je le dis souvent, je ne suis pas contre les échanges, bien au contraire, mais un échange est avant tout un don/réception, un flux qui va dans les deux sens, et non un aller-simple. Il est important de le rappeler.

En discutant de cette situation hier soir, une personne m'a fait remarquer que le principal était que mes écrits circulent, peu importe qu'une personne « s'approprie » ma pensée, car elle pousse vers l'évolution, vers la lumière. Ce à quoi je réponds que je suis tout à fait d'accord avec le fait de partager encore une fois, mais le nœud du problème n'est pas ici. De plus, j’insiste sur le fait que le savoir n'appartient à personne, la lumière est partout et ouverte à tous, et à ce propos, j'ai constaté à maintes reprises que beaucoup d'auteurs abordaient les mêmes thèmes au même moment, ce qui est une belle preuve d'unité et de synchronicité, mais chacun à sa façon, avec ses mots, à travers ses filtres et son vécu.

Ce n'est pas mon ego qui a réagi face à cette situation mais mon cœur. Ce n'est pas le fait de voir mes articles exploiter de la sorte qui me peine, car ils sont libres et disponibles pour tous, mais l'ombre qui se cache sous cette démarche.

En effet, ce qui me gène dans cette expérience est la notion de non-authenticité. Une personne qui copie-colle mes textes en se faisant passer pour l'auteur ment à ses lecteurs, mais avant tout, se ment à elle même. Au final elle ne diffuse pas un message clair et véritable, elle dessert donc ses intérêts et ceux des personnes qui l'écoutent et lui accordent leur confiance.

Est-ce cela le véritable partage ? Agir sous la coupe de l'ego en se faisant passer pour autrui ?Diffuser la lumière n'exige t-il pas un certain degré de transparence justement ?

Être authentique c'est être en paix avec soi même, celui qui ment aux autres et à lui même reste dans l'ombre et devient son canal.

Comme l'a dit Gandhi : « La personne qui n'est pas en paix avec elle même sera en guerre contre le monde ».

Celui qui est authentique n'a rien à (se) prouver, il sait qui il est tout comme il sait qui il n'est pas, il ne cherchera donc pas à « emprunter » une identité, une étiquette, à porter un masque, il sera intègre et honnête. Je pense sincèrement qu'une personne honnête avec elle même porte l'amour au plus haut, malgré ses défauts, malgré ses maladresses, malgré ses erreurs, en incarnant sa propre lumière elle éclaire le monde, car elle écoute son cœur et rien d'autre.

En chacun de nous brille ce même soleil, il est inutile de chercher ses rayons ailleurs qu'en soi même, tout comme il n'est pas efficace de porter des masques qui nous alourdissent et nous déforment. Un masque n'est pas ce que l'on est, ne l'oublions pas.

Être authentique, être vrai, c'est émettre notre propre lumière, c'est écouter notre cœur et s'y aligner.

Je termine avec cette merveilleuse phrase de Shakespeare : «  Sois fidèle à toi même, et il s'ensuivra comme la nuit suit le jour que tu n'auras aucune duplicité envers qui que ce soit ».