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15/03/2017

... j'ai aimé, tout simplement

La grande majorité de nos faits et gestes sont motivés par un seul et unique but : être aimé. En effet, nous faisons tout pour être apprécié, aimé, chéri... Nos plus grandes blessures intérieures proviennent d'un manque d'amour, qu'il soit réel ou imaginaire.
 
Si mes parents ne m'ont pas donné assez d'amour, je passerais ma vie à le rechercher à l'extérieur de moi.
Si mon partenaire n'est pas assez affectueux, je remettrais en doute ses sentiments et par conséquent ma "valeur".
Si je reçois une parole blessante, je perdrais confiance en moi...
Cette quête d'amour fait de nous des êtres vulnérables et dépendants des aléas extérieurs, des gestes, des paroles, des pensées d’autrui. 
C'est ainsi, nous voulons à tout prix être aimés. Pourquoi ? Parce que nous sommes le nombril de notre propre monde. Nous prenons toujours tout pour nous ou encore plus contre nous. Pourtant, si on y regarde de plus près, l'autre vit exactement de la même manière, il fait tout par rapport à lui même :
Mes parents ne m'ont pas donné assez d'amour car ils n'en avaient pas assez pour eux.
Mon partenaire n'est pas assez affectueux car il ne sait pas remplir sa coupe intérieure.
Une parole devient blessante quand son auteur a des choses à régler avec lui même.
 
Finalement, ce que nous prenons en plein cœur, ce que nous considérons comme un manque d'amour, n'est rien d'autre q'u'une histoire que l'autre a à régler avec lui même, nous ne sommes que des miroirs. 
 
Nous sommes les seuls à avoir un accès direct à notre cœur, à pouvoir l'emplir de bonheur. Bien sûr, nous pouvons confier nos clés à quelqu'un d'autre, et nous le faisons presque tout le temps, mais cela n'est jamais totalement épanouissant puisque l'autre cherche lui aussi à être aimé avant tout. Dans ces conditions, l'amour est à sens unique, on veut, on désire, on souhaite, on attend... Comme je le dis souvent, il est inutile de rechercher de l'amour en dehors de nous-même, car nul ne peut réellement remplir notre coupe. 
 
Ce besoin d'être aimé est si fort qu'il oriente nos choix, il nous empêche d'être qui nous sommes, car nous pensons à tort que nous dévoiler est trop risqué, nous pensons que nos différences sont un obstacle et qu'elles nous séparent, alors nous portons des masques et tentons de nous adapter, de rester discret, pour cela nous nous étouffons, nous étouffons notre être, mais peu importe pourvu que l'on nous aime. 
 
Nous vivons donc inconsciemment dans l'attente et la peur et cela fausse nos relations. Cette peur de déplaire est très pesante et génère bien de l'anxiété et de la tristesse. Notre besoin d'être aimé devient alors une véritable croisade, une obsession dans laquelle on se perd.
 
En effet, tout faire pour être aimé est un mensonge à soi même, et ce mensonge ne s'arrête pas là puisqu'on en arrive par la force des choses à mentir à l'autre, à se cacher, à ne pas être authentique.
Alors que la base d'une relation saine et sereine est la confiance.
 
Et si nous nous trompions ? Si nous passions finalement à coté de notre vraie mission ?
Notre but ici bas n'est pas celui d'être aimé mais d'apprendre à (s')aimer. Bien entendu cela commence par soi même, apprendre à être vrai, apprendre à voir notre beauté, apprendre à être, vivre et s'épanouir, puis, apprendre à aimer l'autre. D'ailleurs lorsque l'on s'aime l'amour pour l'autre est totalement naturel, car il n'est pas constitué d'attentes ou de conditionnements.
 
Lorsque l'on expérimente cela nous sommes dans l'amour véritable nommé amour inconditionnel
C'est une sphère authentique et pure, c'est un endroit dans lequel on est heureux, on donne sans attendre en retour puisqu'on ne cherche plus à être aimé, à prendre, à vouloir, à attendre. On pourrait imaginer cela par une table posée entre des partenaires (conjoints, famille, amis...), sur cette table chacun y pose ce qu'il a à offrir et laisse l'autre se servir à volonté. Aucun des partenaires ne compte ce qu'il a posé, d'ailleurs sur la table tout se mélange, tout est à portée de chacun selon ses envies et ses besoins. Cette table devient un trait d'union entre les personnes. Si l'un des partenaires a de la peine, il trouvera des mouchoirs sur la table; si l'un des partenaires a de la joie, il trouvera un éclat de rire sur la table; si l'un des partenaires prend une autre voie, il trouvera un plan sur la table. Car l'amour véritable donne plus qu'il ne retient, il offre plus qu'il ne demande. J'entends déjà certains dire "oui mais à trop donner on risque de se laisser abuser", je ne suis pas d'accord avec cela, car lorsqu'on est dans l'amour véritable on ne donne pas plus que ce que l'on a puisque l'on comprend que le Soi doit être nourrit avant tout par soi même, et on sait dire "stop" quand cela est nécessaire afin de briser la spirale et que l'autre apprenne à son tour à aimer sans prendre ou retenir. 
 
L'amour inconditionnel est simple, c'est le plus naturel qui soit car il ne faut pas se battre pour le vivre, au contraire, il faut baisser les armes.
 
C'est donc cela notre véritable mission : apprendre à aimer. 

10/03/2017

... j'ai pris mes responsabilités

Je remarque assez souvent que lorsque l'on parle de responsabilité, dans le sens où nous sommes responsable de notre vie, de nos choix, de nos expériences, beaucoup de personnes s'offusquent. En effet, le sentiment d'être victime, que ce soit victime du mauvais sort, de la vie, de destin ou autre, est encore bien ancré en nous. 
 
Pourtant, notre cœur murmure que chaque expérience est un choix de l'âme dans un but évolutif, même lorsque le mental hurle que nous n'avons pas de chance. 
 
On pense qu'être responsable est une punition, alors qu'au final c'est ne pas être responsable qui en est une. Ne pas se sentir responsable signifie avoir des attentes envers les autres, dépendre des aléas extérieurs, se soumettre au bon vouloir de la vie, cela signifie tout ce que l'on veut sauf être libre, et seule la liberté mène au bonheur véritable. Car c'est cela être responsable : VIVRE LIBRE.
 
On imagine à tort qu'être responsable est douloureux, on dit que cela nous pousse à la culpabilité, mais en réalité c'est l'inverse qui se produit, en effet, ce n'est que lorsque l'on refuse les rênes de sa vie que l'on souffre réellement, c'est à ce moment précis que l'on culpabilise car on sent intérieurement que nous nous mentons à nous même, que nous laissons consciemment des choses nous échapper. La culpabilité n'est pas liée à ce que l'on fait, mais plutôt à ce que l'on ne fait pas : être responsable de nos pensées, paroles et actions.
Une personne qui se sait responsable de sa vie comprend que toutes ses expériences l'aident à s'améliorer, à se définir, à se rapprocher de qui elle désire être, une personne responsable ne culpabilise pas car elle sait s'excuser, apprendre, s'améliorer et avancer. Elle se sert de ce qui est fait pour devenir meilleure.
 
Mais, nous sommes souvent en réaction face à ce qui nous blesse, c'est à dire que nous nous y opposons, nous refusons d'y voir notre part de responsabilité, c'est tout à fait humain, mais, ces mêmes réactions nous placent immédiatement au rang de victime, et être victime c'est perdre son pouvoir, tandis que voir notre part de responsabilité c'est le reprendre.
 
Lorsque l'on commence à se considérer comme victime, on refuse la clé qui ouvre nos chaînes, car qui se dit victime attend un sauveur autre que lui même. 
 
Par exemple, si je suis malheureuse, je vais attendre de mon compagnon qu'il me redonne le sourire, peut-être y parviendra t-il, et dans ce cas je serais dépendante de lui, mon bonheur viendra d'un autre. Peut-être n'y arrivera t-il pas, et dans ces conditions je lui en voudrais de me laisser ainsi, de ne pas savoir ôter la douleur qui m'habite. Mais, quoi qu'il en soit, ni l'une ou l'autre des ces options ne constituent une solution efficace, car les deux me privent de mon pouvoir, elles m’empêchent de saisir le vrai bonheur, celui qui réside déjà en moi et que je suis la seule à pouvoir saisir.
Ou encore, si une personne me blesse avec ses mots, et que je ne veux accepter que cette blessure existe avec mon accord, je laisse l'autre prendre l'ascendant sur moi en choisissant le rang de victime. Pourtant, je peux aussi décider que sa parole ne m'affecte pas, car en réalité je suis la seule responsable de ce qui peut m’atteindre ou non. Au final ce n'est pas l'autre qui me blesse mais moi qui l'y autorise, c'est ma réaction qui me fait le plus de mal. 
 
Responsabilité est le maître mot de notre vie car c'est la clé de notre liberté.
Nous sommes responsable de nos pensées, paroles et actions, nous sommes responsable de ce que nous faisons à autrui et à nous-même, tout comme nous sommes responsable de nos silences, de notre bonheur, de notre être. 
 
Faire sentir à autrui qu'il est responsable de sa vie est le plus beau cadeau que l'on puisse lui faire car cela met immédiatement fin à l'attente d'un sauveur, attente dans laquelle nous avons tendance à nous installer et qui nous rend si malheureux.
Ne pas être responsable c'est passer sa vie à attendre, donc ne pas vivre pleinement dans le moment présent. Cela revient à vivre endormi, comme la belle au bois dormant qui attend des années durant son prince charmant. Etre responsable c'est se réveiller et vivre à 100%
 
C'est ici et maintenant que le changement peut avoir lieu et nous en sommes les acteurs principaux, quand nous en prenons conscience la transformation opère réellement.
 
Devenir responsable c'est vivre en toute conscience.
 
Et n'oublions jamais qu'il ne sert à rien de se juger, restons dans la compassion envers l'autre et nous même car devenir responsable est un travail long et difficile, cela demande une acceptation totale de ce qui est.

01/03/2017

... j'ai fait mon maximum

Comme le dicte l'un des accords toltèques de Miguel Ruiz : "Faites toujours de votre mieux"
Mais, j'apporte une nuance en ajoutant ceci : nous faisons toujours de notre mieux.
En effet, à mon sens, nous faisons constamment de notre mieux et ce quels que soient nos choix. Car nos choix révèlent notre niveau de conscience du moment, et plus encore, ils révèlent notre forme physique, notre état émotionnel, nos pensées... C'est en cela que nous faisons toujours de notre mieux et n'avons pas à culpabiliser des résultats.
 
J'ai eu, il y a quelques temps, une discussion au sujet d'une rencontre sportive, mon interlocuteur me disait que l'équipe avait été nulle, en particulier un joueur, je lui ai alors répondu que comme tous les autres joueurs il avait fait de son mieux, et qu'il était sûrement lui aussi déçu de sa prestation. Mon interlocuteur a tout de même insisté en affirmant que le joueur jouait beaucoup mieux habituellement, alors, il pouvait mieux faire.
Pourtant, il y avait bien une raison à cette baisse de régime, peut-être était-ce de la fatigue, peut-être était-ce une certaine lassitude, ou encore peut-être jouait-il avec des coéquipiers dont il n'avait pas l'habitude, que sais-je... et l'un de ces paramètres a eu une influence sur son jeu qui paraissait alors plus faible, mais au final ce paramètre est justement à prendre en compte. Imaginons que la fatigue était la cause de sa baisse de performance, le joueur a alors fait au mieux par rapport à son degré de fatigue.
 
Un autre exemple plus personnel, étant illustratrice je me donne au maximum lorsque je dessine. Seulement, il arrive parfois que l'inspiration soit moins présente, et dans ces conditions mon illustration sera peut-être moins vivante que d'habitude, moins jolie à regarder, on pourrait me reprocher de ne pas avoir fait de mon mieux, et moi aussi je le penserais sûrement au vu du résultat. Pourtant ce n'est pas la vérité, car en réalité j'ai fait de mon mieux, comme à mon habitude, seulement j'ai composé avec un manque d'inspiration, alors le résultat s'en ressent. Quoi qu'il en soit, j'ai fait de mon mieux au moment où j'ai dessiné.
 
Lorsque l'on parle de faire au mieux on oublie une donnée importante : rien n'est permanent. Le mieux se fait dans l'instant présent, avec nos filtres du moment, qu'ils soient physiques ou émotionnels. Nous avons tendance à comparer avec le passé, avec une autre fois, avec un autre résultat, sans prendre en compte ce concept de changement permanent, car hier notre forme physique était différente, hier notre mental était peut-être plus calme ou au contraire plus agité, hier peut-être avions-nous envie de ne rien faire ou au contraire de déménager tous les meubles de la maison... 
 
Un parent qui, à bout de force, hurle sur ses enfants alors qu'il n'en a pas l'habitude, fait du mieux qu'il peut à l'instant où se déroule la scène, même s'il existe une voie plus douce pour se faire écouter.
Une personne qui tombe malade parce qu'elle n'a pas su gérer une situation, a composé au mieux durant son expérience avec ses propres filtres
Une personne qui au travail a un dossier à boucler, mais dont la motivation est totalement éteinte, fera de son mieux même si elle ne termine qu'un quart de son dossier.
Un enfant qui ne parvient pas à faire un puzzle, fait de son mieux selon ses capacités du moment. 
Un conjoint qui ne donne pas assez d'amour fait du mieux qu'il le peut à partir de ses propres blessures.
C'est ainsi, nous faisons chaque jour au mieux. 
 
Avec du recul, on se dit souvent que nous aurions pu faire mieux, je préfère corriger cela et dire que nous aurions pu faire ENCORE mieux. La vie n'est que changement, la vie n'est qu'ajustement, on s'ajuste tant bien que mal, on compose avec ce qui est, parfois le résultat est grandiose, parfois il apparaît moins rose, mais il est toujours à hauteur de nos capacités du moment. Et si le résultat ne nous convient pas, nous ferons encore mieux demain. 
 
Il est également préférable de s'abstenir de comparer notre "mieux", à celui d'un l'autre, car nous ne connaissons pas son vécu, ses blessures, ses bagages, ses capacités. Comme l'a dit Albert Einstein : "Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide"

 Bien entendu, tous ces manques de quelque chose (envie, motivation, énergie, confiance...) sont une indication importante de notre état d'être. Très certainement avons-nous dépassé nos limites, celles de notre cœur et notre corps, il serait donc plus sage de mieux s'écouter à l'avenir. Il n'empêche que nous avons fait au mieux dans le moment présent, en tenant compte de tous nos paramètres, de nos capacités de l'instant. Simplement, servons-nous des résultats comme d'un tremplin pour évoluer de la meilleure des façons, en effet, nous ne sommes pas obligé de rester figé, de nous morfondre, bien au contraire, visons encore plus haut, visons le "encore mieux".
 
Cessons une bonne fois de critiquer l'autre, mais aussi de nous juger. Toutes ces attentes que nous portons envers l'autre et nous-même ne sont qu'un poids de plus sur nos épaules. Balayons d'un revers de la main nos déceptions, nos culpabilités, nos regrets... et acceptons que chacun de nous fait au mieux, selon le moment où il le fait, cultivons notre compassion et notre compréhension des choses, et continuons de faire de notre mieux.