Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/09/2017

... mes yeux ont fait la paix

Pour (re)trouver la sensation de ne faire qu'un avec notre corps, il n'y a qu'une seule clé : l'acceptation.
On ne peut (s')aimer véritablement si l'on n'aime pas nos défauts physiques, et ce n'est pas simple, puisque ce sont en apparence nos défauts qui font que l'on ne s'aime pas... Pourtant, un défaut n'est pas une cause mais une conséquence, en réalité nos défauts ne sont rien d'autre que des messages à notre attention, ils sont le résultat d'une disharmonie intérieure. 
Puisque tout est à jamais parfait, si nous entretenons une croyance erronée celle ci aura naturellement des répercussions sur notre corps physique, afin que nous puissions "voir" la croyance que nous nourrissons pour mieux nous en libérer.

En effet, il est plus simple de prendre conscience que l'on entretient une croyance incorrecte lorsque celle ci devient visible physiquement. 
Les croyances restant sur le plan non manifesté/invisible, il suffit qu'elles se manifestent sur le plan physique pour que l'on puisse en prendre conscience, mais pour cela, encore faut-il accepter que tout ce que nous portons est le fruit de notre propre création.
Si nous rejetons nos défauts, si nous les mettons sur le compte du "pas de chance", nous passons à côté de notre clé.

Un exemple personnel pour illustrer cela : 
Petite, j'ai développé un strabisme, et celui ci ne m'a pas quittée jusqu'à l'âge adulte. Lorsque je suis tombée enceinte de mon premier enfant, je ne supportais plus mes verres de contact à cause d'une sécheresse oculaire, alors, je suis allée voir un ophtalmologue qui, a ma grande surprise, a annoncé que je n'avais plus besoin de porter de lentilles car mon strabisme avait quasiment disparu. Quelle merveilleuse nouvelle ! J'étais enceinte, heureuse, et enfin libre de ne plus porter de verres de contact.
Il y a peu, j'ai recherché la signification du strabisme dans "le grand dictionnaire des malaises et maladies" de Jacques Martel (livre que je conseille vivement à tout le monde, c'est une merveilleuse mine d'informations), et sa définition du strabisme est, en résumé, que la personne qui en est affectée à tendance à voir les autres comme "louches". Tout a une corrélation, alors, loucher signifie que l'on voit les gens comme louches. Cela paraît simpliste, et c'est ce qui est merveilleusement grandiose !
Au premier abord j'ai rejeté cette définition. Je me suis presque sentie "attaquée" ! Non, j'aime les gens, je ne juge pas, ce n'est pas moi ! J'ai eu un réflexe de repli.
Etre face à soi même est parfois difficile.
Pourtant...
En plongeant en mon fort intérieur, en étant honnête avec moi même, il est vrai que je j'ai longtemps observé la vie, les autres, les expériences, sous un œil très critique. Plus jeune j'avais beaucoup de mal à faire confiance. D'ailleurs, je prenais souvent mes distances avec les autres. 
Alors au final oui, ce livre avait raison, je voyais les gens comme "louches".
Puis, lorsque je suis tombée enceinte, j'ai vécu neuf mois de bonheur intense, j'étais épanouie, complète, et à ce moment je me suis ouverte à la vie, au monde, aux autres. J'étais tellement heureuse que j'étais dans l'accueil de la vie, et non dans la retenue, les limites, l'enfermement. Enceinte je me suis autorisée pour la première fois de ma vie à me trouver belle, et par conséquent le monde qui m'entourait est devenu beau (l'extérieur n'est que le reflet de notre intérieur, ne l'oublions pas). Cette première grossesse (ainsi que les trois autres) a été un véritable moment de grâce. Cette ouverture m'a tout naturellement réconciliée avec le monde. Je ne voyais plus le monde comme "louche" mais comme merveilleux. alors, mon strabisme s'est éloigné de moi. Mon défaut s'est évanoui.
Le lien cause à effet est aujourd'hui si évident que cette vérité est totalement renversante !

C'est pour cela qu'il faut accepter nos défauts, les aimer, car ils sont une partie de nous qui a tant à nous dire ! Je sais que ce n'est pas simple , mais si on rejette le messager comment entendre le message ? Après tout, le messager n'est jamais la cause de quoi que ce soit, il veut simplement nous avertir. 
Si mon facteur vient me porter une mauvaise nouvelle, je ne vais pas le tenir pour responsable du courrier.

Nous modelons tous notre corps d'après nos pensées et croyances, par conséquent, seul un travail intérieur peut nous libérer. 
Pour revenir à mon exemple, certes je pouvais corriger ce strabisme avec des lunettes ou des lentilles, mais, pour guérir réellement, il me fallait voir la vie autrement, et surtout arrêter de considérer les autres comme louches. Finalement il me fallait m'aimer assez pour projeter mon amour sur autrui.

Bien entendu il existe des défauts que l'on ne peut véritablement changer, par exemple, si je suis complexée par ma grande taille, il me sera impossible d'influer dessus, mais, une prise de conscience que celle ci est liée à une croyance que j'ai entretenue (par exemple la croyance que je n'arrive pas à trouver ma place, à m'imposer) m'aidera à changer mon regard sur moi même. Ainsi, ma taille ne sera plus un vilain défaut, mais une partie de ma construction intérieure, et si je n'ai pas encore résolu mon problème de "place", à moi maintenant d'y travailler afin de m'accepter dans mon intégralité. Et ce qui est merveilleux, c'est que lorsque j'aurai réellement trouvé ma place ici bas, ma taille ne sera plus un souci pour moi.

Par conséquent, pour aller vers une version encore plus grandiose de ce que nous sommes, mettons en lumière les aspects de nous même qui ne nous conviennent plus vraiment ou que nous rejetons, acceptons les et demandons leur ce qu'ils ont à nous dire, trouvons le lien de cause à effet, puis, travaillons à nous libérer de ces croyances qui se sont incrustées dans notre corps.
Je ne dis pas que ce travail est simple et rapide, car il ne l'est pas, il faut toujours un certain temps pour que le changement intérieur ait un impact sur le plan physique. Je dis simplement qu'il ne faut pas prendre nos défauts en grippe, car se battre contre eux ne nous libérera pas, bien au contraire, il faut apprendre à les voir comme des indications de ce qu'il nous reste à corriger en nous. 
Au même titre que nos maladies, nos défauts ne nous veulent pas de mal, ils ont simplement un message pour nous. Réconcilions nous avec nous même, afin de devenir nous m'aime et de transmuter nos défauts en simples dés faux.

Commentaires

Ah c'est vraiment intéressant ! je n'avais jamais vu tout ça sous cet angle et je trouve ça super!
Merci de ce partage Emilie !

Écrit par : Fabienne | 01/09/2017

Avec plaisir :))

Écrit par : Emilie | 03/09/2017

Les commentaires sont fermés.