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26/10/2016

... j'ai recollé le miroir

Comme je l'explique régulièrement dans mes articles, nos réactions/extérieur, reflètent ce qui nous habite/intérieur. Nous pouvons donc mettre en parallèle réactions et conséquences, ainsi que blessures et causes.

Les personnes, les expériences, les situations, ne sont que des miroirs par lesquels se dévoile notre intérieur. Cela permet de mieux se connaitre, de comprendre ce qui réside en nous, nos forces et nos faiblesses. Il est donc bénéfique d'observer nos comportements et réactions dans chaque situation, mais pour cela, il est primordiale de dissocier causes et miroirs. Car nous sommes régulièrement dans l'erreur à ce sujet, et cela nous empêche de réellement panser nos blessures.

Prenons un exemple simple:

Imaginons un enfant qui aime jouer de temps à autre à un jeu vidéo, je précise bien qu'il y joue raisonnablement. A chaque fois qu'il perd sa partie, il se met en colère, il devient très désagréable, il s'énerve contre le jeu et lui même. En tant que parents, nous pouvons intervenir en lui interdisant de jouer à ce jeu. Ainsi, il ne se mettra plus dans cet état si négatif, et nous parents, nous serons rassurés de ne plus le voir s'énerver ainsi. Lui interdire le jeu est simple et rapide. Pourtant, au final, est-ce le jeu qui met l'enfant en colère ? N'est-ce pas plutôt l'enfant qui porte déjà en lui de la colère, émotion qui ressort et s'exprime librement lorsqu'il perd sa partie de jeu vidéo ? 

Dans cette situation, le jeu n'est qu'une porte de sortie, un miroir qui reflète l'émotion de colère qui réside en l'intérieur de l'enfant. En effet, nous pouvons aussi remarquer que ce même jeu vidéo n'a pas les mêmes effets sur d'autres joueurs, certains enfants rirons de leur défaite par exemple.

Il est vrai que c'est par l’intermédiaire du jeu que la colère s'exprime, mais ce n'est pas le jeu la cause RÉELLE de la colère, celui ci n'est qu'un support il n'est pas la source.

On peut donc voir les choses ainsi : blessure = cause ---> jeu = miroir ---> colère = conséquence 

Il peut être bénéfique de bannir ce jeu vidéo de la vie de l'enfant, mais cela n'est qu'un travail en surface, car on constatera très vite que sa colère est toujours présente, elle s'exprimera simplement via d'autres supports, intermédiaires, expériences, personnes.

C'est pour cela qu'il est essentiel de mettre en lumière la cause réelle d'un comportement. Ne pas briser trop vite le miroir qui ne fait que réfléchir l'intérieur, car un miroir n'invente jamais rien, il projette, c'est en cela que le support ne peut être la cause. 

En effet, on a tendance à sauter cette étape, par facilité ou par peur, en effet il n'est jamais simple de regarder nos blessures et celles de nos proches, en considérant que la cause est le support (jeu vidéo dans mon exemple) et qu'il donne naissance à la conséquence (colère de l'enfant), en occultant la cause primordiale qui est l'existence de cette colère depuis bien avant. Par conséquent, nous n'utilisons pas les bons outils, nous pensons que détruire le support supprimera l'émotion, la réaction, le comportement, puis, l'on s'étonne de constater que l'émotion réapparaît dans d'autres circonstances. N'oublions pas qu'une émotion lourde doit sortir du corps, et pour cela elle utilise toutes les occasions à sa portée.

Il est plus simple de rendre les choses extérieures responsables de nos maux, en accusant le jeu vidéo de mettre en colère l'enfant, pourtant, chaque réaction prend sa source en l'intérieur de chaque être. 

Remettons donc les choses dans l'ordre en mettant en lumière les cause, les supports et les conséquences. 

16/10/2016

... j'ai joué à casse noisette

Encore une petite anecdote à raconter, cette semaine n'aura pas été de tout repos !

Mercredi, nous sommes allés ramasser des noisettes avec les enfants, moment agréable et rigolo.

Une fois rentrés, nous trouvons sur notre pallier un papier d'emballage d'un biscuit de la marque Nutella, avec écrit dessus "Aiana". Ma fille se nomme Aiyana, j'en conclus donc qu'une de ses copines est passée durant notre absence avec un biscuit à son attention, et comme nous étions absents la fillette l'a mangé en jetant son emballage au sol. Voici la preuve du délit :

IMG-20161012-WA0005.jpeg

Un peu plus tard, ma fille sort de son bain puis me rejoint dans la cuisine pendant que je prépare le repas du soir. Elle décide de goûter une noisette, elle n'en a jamais mangé. 

A peine deux minutes après avoir avalé la petite noisette, elle se met à avoir des petites plaques de boutons sur tout le corps, boutons qui la grattent intensément. Cela ressemble fort à une allergie !

Je fais immédiatement un parallèle avec la noisette. Je lui demande si elle a mangé autre chose, elle me répond que non. Je lui demande si elle a changé de gel douche, puisqu'elle sort du bain, elle me dit que oui.

Je me rends dans la salle de bain vérifier avec quoi elle s'est douchée, et je tombe sur cela :

IMG-20161012-WA0001.jpeg

On peut remarquer qu'il y a en bas à droite de l'emballage des fruits à coque.

La petite continue de se gratter, les plaques de boutons se retrouvent sur tout son corps, en particulier ses bras et ses jambes. N'étant pas du tout habituée aux allergies, je décide de contacter ma mère pour lui demander son avis. Elle me confirme que cela ressemble bien à une allergie à la noisette, et au moment où nous en discutons, ma mère reçoit un mail, une newsletter on ne peut plus clair :

Screenshot_2016-10-12-20-30-09.png

Je pense que nous avons notre réponse ! 

Soudain, je repense au sachet du biscuit Nutella. Nutella = noisettes dans notre esprit, avec en plus le nom Aiana dessus, puis le gel douche aux fruits à coque sur l'emballage, et pour finir ce mail sur les allergies alimentaires. Tout est devant nous et nous confirme que ma fille a bel et bien une allergie à la noisette !

Comme je le dis souvent, des tas de signes et messages se trouvent constamment sur notre chemin, celui qui sait les trouver et les lire trouve toutes ses réponses. La vie est un grand terrain de jeux, ils suffit de savoir assembler les pièces du puzzle.

Bien entendu, j'irai confirmer l'allergie de ma fille auprès d'un médecin, mais je suis persuadée que l'Univers à déjà répondu à ma question !

Petite anecdote rigolote, même si ça le fût un peu moins pour ma petite princesse :)

14/10/2016

... j'ai joué dans un film

Il m'est arrivée, hier vers 19h00, une mésaventure que j'ai transformé en enseignement. Je me sers toujours de mes expériences, mêmes les plus noires, pour évoluer. 
 
Alors que je faisais mes courses avec ma fille âgée de 2 mois dans sa poussette, trois hommes cagoulés sont entrés dans le magasin pour le braquer. Ils sont arrivés au moment où je me présentais devant les portes de sortie, je les ai donc croisé lorsqu'il se sont mis à hurler "personne ne sort du magasin" et tout ce qui va avec. N'allant pas faire demi-tour pour retourner dans le magasin, j'ai choisi de courir avec ma poussette le plus loin possible. Scène digne d'un film !
D'autres personnes ont fui en même temps que moi, et un petit groupe de lycéens m'a aidée à porter ma poussette avec bébé, car je me suis vite retrouvée face à une pente toute raide que je ne pouvais traverser avec la poussette. 
Quelle mésaventure !
Plus de peur que de mal car fort heureusement il n'y a pas eu de drames, et les hommes cagoulés sont repartis avec leur butin très rapidement.
 
Cette expérience m'a permis de vivre, et par conséquent de mieux comprendre le processus d’acceptation de ce QUI EST. En effet, j'ai pu analyser mes réactions et mon comportement, qui est le même pour tous face à un traumatisme de ce genre. N'oublions pas que toutes les blessures que nous portons sont des traumatismes que nous ne parvenons pas à accepter, à dépasser, puis à transformer en enseignement.
 
J'ai donc remarqué trois étapes importantes lorsque l'on sort d'une expérience un peu marquante :
 
- En premier lieu, il y a les "si seulement". On se refait le film dans sa tête en changeant le début afin d'éviter l'épreuve, cela donne  "si seulement je n'étais pas allée faire mes courses ce soir là", ou encore "si seulement j'étais passée quelques minutes plus tôt", "si seulement j'étais restée plus longtemps à discuter avec ma voisine avant d'aller au magasin"... Le mental nous offre tout un tas de scénarios possibles avec ces "si seulement...". On cherche à éviter mentalement, à contourner ce qui vient de se passer, on n'accepte pas de faire partie de l'histoire. C'est une forme de refus. Pourtant, ce qui est EST !
 
- En deuxième lieu, il y a les "j'aurai du". Lorsque l'on accepte ce qui s'est passé, on ne peut s'empêcher de penser qu'on aurait du agir autrement, cela donne "j'aurai du monter dans ma voiture au lieu de partir en courant", "j'aurai du rester dans le magasin avec bébé" ... et encore tout plein d'autres issues que notre mental nous envoie. Et lorsque l'on visualise chaque option, on ne peut s'empêcher de lui trouver une fin plus avantageuse, alors qu'en réalité on n'en sait rien ! On ne peut savoir ce qu'il se serait passé si on avait agit différemment. La seule fin qui existe est celle que l'on a vécu, alors peu importe tous les "j'aurai' du" qui nous assaillent, on peut tous les chasser une bonne fois pour toutes. On accepte de faire partie de l'histoire mais on n'accepte pas notre rôle. C'est une forme de culpabilité. Pourtant, ce qui est EST !
 
- En troisième lieu, arrivent les "heureusement que". Lorsque notre mental en a terminé avec les "j'aurai du", il trouve une autre porte pour nous causer des tracas, avec des pensées telles que "heureusement que mes autres enfants n'étaient pas avec moi à ce moment là !", "heureusement que les braqueurs n'étaient pas violents !"... et encore tout plein d'autres suppositions plus effrayantes les unes que les autres. Cela paraît bon signe, car on relativise, mais finalement on continue à alimenter le traumatisme avec des idées toujours plus sombres. On accepte de faire partie de l'histoire et notre rôle, mais on accepte pas l'histoire en elle même. C'est une forme de psychose. Alors qu'en réalité, il n'existe qu'une seule expérience, tous ces "heureusement que..." sont totalement inutiles et imaginaires, pourquoi s'encombrer l'esprit avec de telles pensées. Pourtant, ce qui est EST !
 
Il existe donc trois degrés d'acceptation afin de digérer une expérience négative. Car tous ces "si seulement", "j'aurai du", "heureusement que", ne sont que des créations du mental, des inventions, des scénarios, des anticipations, donc des illusions qui nous maintiennent dans le "avant" , mais jamais dans le moment présent. En réalité, toutes ces histoires que l'on se raconte à soi même n'ont aucune incidence sur ce qui s'est réellement passé, ce ne sont que de simples échappatoires pour ne pas affronter la vérité. Pourtant, ce qui est EST. L’esprit n'a pas besoin de tous ces subterfuges, le cœur accepte l'expérience et en tire un enseignement. 
 
Mon cœur me dit ceci :
- Bravo tu as été courageuse, ton instinct de protection a pris le dessus en mettant ton bébé a l'abris. Durant cette épreuve de belles personnes t'ont aidée, la solidarité a pris le dessus sur le chacun pour soi. Cette mésaventure te permet de mettre à jour les ficelles du mental, et d'expérimenter l'acceptation.
 
Aujourd'hui je ne regrette rien, j'accepte intégralement mon expérience, et comme je suis en train d'écrire un livre sur les blessures cette épreuve prend tout son sens. Je ne garde en moi aucune trace de traumatisme ou autre, ce qui est EST et rien ne pourra le changer, alors autant l'accepter.
 
Il en est de même avec tous nos traumatismes, nos expériences négatives, rien ne sert de fermer les yeux et faire la sourde oreille, cela n'efface pas l'histoire. Acceptons avec paix et amour envers soi même d'être passé par ces épreuves, car on ne peut guérir que ce que l'on accepte de regarder, sans jamais se juger :)