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29/07/2020

... j'ai choisi la paix

Il y a quelques jours une "amie" facebook a été prise à partie car elle avait osé remettre en cause le port du masque obligatoire.
En principe je n'aime pas intervenir dans ce genre de discussion, même si j'ai un avis clair sur la question, mais j'ai trouvé les commentaires envers elle assez durs, d'autant plus que je sais que c'est une gentille personne éclairée, empathique et soucieuse de l'environnement (donc pas une dangereuse inconsciente comme j'ai pu le lire). Alors, j'ai simplement écrit en commentaire que j'étais d'accord avec mon "amie", sans entrer dans le débat qui de toute façon ne mènerait à rien.
Là, en toute logique, on est venu me répondre ceci : "En fait, l'un n''implique pas l'autre...du tout. quel dommage tous ces débats stériles et ces clivages qui n'ont pas lieu d'être. Ce serait tellement bien, si en temps de crise, la solidarité primait sur les angoisses. La peur mène à tous les esclavages, même à ceux de la pensée...et que de raccourcis. Il est urgent de lire ou relire le Léviathan de Thomas Hobbes. Il y a tant à y puiser, Bonne journée sereine!"
Je précise que dans mon commentaire je n'avais en rien critiqué les gens qui souhaitaient porter un masque, car chacun est libre de penser, parler, agir comme il le souhaite, et je n'ai pas à juger cela. Simplement je suis contre l'obligation qui s'installe et la psychose qui s'ensuit.
J'ai alors répondu ceci :
"C'est exactement cela, toutes les peurs sont activées, pour mieux s'en défaire ! Car notre travail est ici : nous défaire de toutes ces peurs qui nous paralysent et nous empêchent d'accueillir la Vie ! Mes peurs n'ont absolument rien à voir avec ce virus, elles sont au sujet de nos libertés et droits qui fondent comme neige au soleil, et elles sont aussi acceptables que les peurs de certains dues au virus ! J'ai peur de laisser un monde liberticide à mes enfants, un monde dans lequel nous devrons obéir aux règles les plus folles (contravention de 135e pour non-port du masque par exemple !), un monde dans lequel un vaccin aura plus de poids qu'une alimentation saine ("on" met des millions pour créer un vaccin mais pour le "mieux manger" pas grand chose), un monde dans lequel l'esprit critique et le bon sens seront endormis car les "autres" penseront pour nous (apparemment on n'a plus le droit de dire qu'on est contre le masque obligatoire (ou pour), car quoi qu'il en soit on se fait insulter), et j'en passe... Mes peurs ont une raison d'être. Je ne juge pas les gens qui ont peur du corona car je ne connais pas leur parcours, et je ne suis pas d'accord avec le fait d'être jugée car ce virus ne m'effraie pas. On ne devrait pas comparer les peurs des uns et des autres car cela fait partie du chemin de chacun. Juger, insulter, critiquer, pointer du doigt l'autre ne fait en rien évoluer la situation. Nous avons simplement à nous défaire de ces peurs, car nous sommes les seuls à nous y enfermer au final."
Suite à ces échanges, une autre "amie" a publié un long texte sur son mur dont voici un court extrait :
"Message à tous les demi-dieux qui se pensent plus intelligents que la moyenne, et qui dénoncent le port du masque (...), on a le droit d'avoir son opinion mais faire circuler des informations qui conduisent à des décès est intolérable et criminel, je ne veux pas de ce genre de personne dans mon réseau (...)." Un message, à charge, tapé sur le coup de l'émotionnel. Je ne juge pas cette personne car il est clair qu'elle entretient des peurs face au virus et elle en a le droit, en revanche, son commentaire n'est pas des plus mesuré et elle a décidé de se séparer elle-même de celles et ceux qui ne partageaient pas son point de vue.
Et si le véritable enjeu était celui-ci : ne pas se diviser !
La période que nous traversons nous met face à nos propres peurs, ce qui est une bonne chose au final. En écrivant ces lignes je me rends compte de mes peurs : celles d'être enfermée dans un monde où obéir est le maître mot. Mais cela ne me donne pas le droit de juger celui dont les peurs sont liées au fait de tomber malade. L'un et l'autre devons prendre conscience de cela, ces peurs en nous, et travailler à nous en défaire. Et pour cela nous n'avons pas besoin de dénigrer l'autre, de moquer les angoisses, de rabaisser celui qui regarde une autre direction.
N'oublions pas que chacun vit à travers ses propres filtres.
Cette crise actuelle a beaucoup à nous dire, et ce n'est qu'un début...

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