31/05/2017
... j'ai détruit ma DeLorean
En toute logique, nos blessures, physiques ou émotionnelles, sont rattachées à notre passé récent ou ancien. Ces blessures donnent naissance à une multitude d’émotions et de sentiments négatifs, tels que la colère, l'insécurité, la jalousie, la culpabilité, l'angoisse... et tous sont intimement liés à une seule et même pensée : la peur.
Pourtant, la peur et ses sous-émotions, qu'elles soient réelles ou irrationnelles, se marient avec le futur, car, en réalité, nous avons peur qu'à l'avenir la blessure du passé ne se répète. Nous avons peur de voir se reproduire ce qui nous a fait tant souffrir.
Par conséquent, la blessure prend naissance dans le hier et la peur se positionne dans le demain, la première appartient au passé et la seconde au futur.
Nous passons donc beaucoup de temps à revivre douloureusement notre passé, pour, par la suite, nous projeter directement vers notre futur avec crainte.
Dans ce contexte, il devient alors évident que la peur est une anticipation qui prend essor sur une expérience archaïque.
Au final, ni le traumatisme ni la peur n'ont de consistance réelle, car aucun n'existe dans le moment présent, seul et unique temps dans lequel nous vivons véritablement, le passé étant obsolète et figé, l'avenir étant hypothétique et à écrire.
Je ne parle pas ici de la peur immédiate, émotion passagère qui peut sauver des vies, celle qui devient signal d'alarme en cas de danger immédiat. Cette émotion nous permet par exemple de freiner à temps afin d'éviter un accident. C'est une peur utile et salvatrice qui ne fait que traverser notre corps.
Je parle là de nos peurs injustifiées, presque irrationnelles, celles qui proviennent d'une construction mentale et qui se cristallisent en nous jusqu'à devenir angoisses, maladies, blocages. Ces peurs reliées à nos croyances obsolètes qui se transforment en sentiments lourds et parasites.
Par exemple, si par le passé j'ai eu un accident de voiture, il se peut que j'ai une grande peur de conduire encore aujourd'hui, car j'ai peur d'avoir un nouvel accident. Pourtant, en réalité, cette peur n'a pas de raison d'être, car soyons honnête, ce n'est pas parce qu'hier j'ai eu un accident par le passé que cette même expérience se reproduira demain. Tout ceci n'est qu'une croyance erronée, une projection du mental.
Imaginons la chose ainsi : mon accident (expérience) tourne en boucle dans un rétroprojecteur (passé) braqué sur un écran (futur). Il me suffirait simplement d'éteindre la machine pour que cette projection cesse, mais, je n'y parviens pas car je reste spectatrice de la scène. Pour éteindre ce rétroprojecteur, je dois comprendre mon expérience passée, son but, le pourquoi de son existence, au lieu de me focaliser sur la scène qu'on me projette inlassablement au loin, dans le futur. Par conséquent, je dois (re)devenir actrice de ma vie et non spectatrice, en me recentrant et en m'ancrant dans le ici et maintenant, seul moment où tout est possible, seul moment dans lequel je peux agir.
En effet, chaque fois que nous basculons du passé au futur, en sautant automatiquement de la blessure archaïque à la peur, nous occultons le moment présent qui est pourtant LA solution permettant de mettre un terme à ce schéma douloureux, celle qui met un point final à toutes ces souffrances inutiles.
Pour soigner mon intérieur, je dois donc me recentrer dans le ici et maintenant, seul moment où les émotions passées ou futures n'ont pas de prise sur moi et dans lequel je reprend les rênes de ma vie. Puis, je peux parler avec compassion à mon ancien Moi, celui qui a vécu l'expérience, pour comprendre sa souffrance et le rassurer, l’épauler et l'aider à surmonter l'épreuve. Ensuite, je peux échanger avec mon futur Moi, celui qui a peur de revivre la scène, afin de lui assurer que la blessure est pansée et lui indiquer que l'expérience ne se répétera pas. En effet, lorsque je cesse d'alimenter des fausses croyances celles ci disparaissent, tout simplement. Et ce travail ne peut se faire que dans le moment présent. Je peux effectuer cet exercice plusieurs fois jusqu'à ce que la blessure se referme et que la peur se disperse.
Alors n'oublions jamais ceci, la douleur provient toujours d'une projection dans le "avant" ou le "après", mais, jamais du moment présent.
13:40 Publié dans Le moment présent, Peur | Lien permanent | Commentaires (5)
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