19/04/2019
... j'ai compris qui j'étais
Je vais encore parler de Notre-Dame, non pas que ce sujet me touche particulièrement, car pas plus qu'un autre en fait, mais simplement parce que cette expérience est tellement parlante !
Ce sujet divise, fait polémique, les tensions règnent un peu partout et on s'en donne à cœur joie sur les réseaux sociaux !
Chaque événement, et particulièrement ceux qui relient un grand nombre de personnes, comme ce fût le cas de Notre-Dame, nous servent à nous définir. En effet, chacun possède un avis sur la chose et se retrouve confronté à celui de l'autre. Ainsi, les mêmes idées se rejoignent dans un même égrégore, égrégore qui nous rapproche des uns mais nous sépare au final des autres. Le plus important étant que ce soient des égrégores de paix et d'amour, et non de colère.
L'incident de Notre-Dame nous a révélé un peu plus de qui nous sommes, tel un miroir nous avons pu observer ce qui vibre en nous, en effet, tandis que moi j'y ai vu la chute des religions, d'autres ont perçu la fin du règne patriarcale. Lorsque j'ai ressenti une libération énergétique, d'autres on vu une catastrophe pour le planète. Quand j'ai senti la renaissance du phœnix, d'autres ont perçu la mort. Chacun voit ce qui résonne en lui, c'est pour cela que diverses interprétations sont possibles.
Cela nous sert donc à nous définir, mais aussi, à mettre en lumière qui tire les ficelles de notre intérieur, est-ce notre cœur ou notre ego ? En effet, il est sain(t) de se poser des questions, de se positionner sans juger, simplement observer ce qui est.
Quoi qu'il en soit, l’événement de Notre-Dame indique un changement énergétique majeur ! Maintenant c'est à nous d'en définir la teneur, sera-ce négatif ou positif ? A nous de le décider ici et aujourd'hui, par rapport à ce que nous véhiculerons comme pensées, paroles et actions. Mon choix est déjà fait, je me suis définie par rapport à cette expérience, et vous livre ici mon ressenti profond.
L'expérience collective de Notre-Dame en dit long sur ce qui habite les gens, et j'ai remarqué une forte tendance à vouloir s'accrocher au passé, à ne pas accepter ce qui est. En effet, à peine la cathédrale éteinte que l'on parlait déjà de la reconstruire, encore plus belle, comme si il s'agissait d'une tour de Légo qui venait de s'effondrer ! Ah les jeux de l'ego...
Mais pourquoi reconstruire ? Ce qui est EST n'est-ce pas, pourquoi ne pas accepter que cet incendie fasse partie de l'histoire de Notre-Dame.
Si l'Univers en a décidé ainsi c'est que son Histoire devait prendre cette tournure.
J'ai lu à plusieurs reprises que si l'incendie était criminel cela annulait le message envoyé, pourtant il faut comprendre ceci, la main de l'Homme ne diffère pas de la main de Dieu, rien n'est un accident ! Cela devait se passer ainsi autrement ça se serait passé autrement, en toute logique.
Reconstruire... n'est-ce pas ne pas saisir le message envoyé ? Par bien des signes on nous montre que l'évolution doit passer par la transformation, on se doit de ne plus répéter les mêmes erreurs, on apprend à lâcher-prise pour avancer, et aujourd'hui on a qu'une idée en tête reconstruire Notre-Dame, et ce le plus vite possible. Mais pourquoi tout simplement ne pas accepter qu'elle ait changé de forme ? cela démontre à quel point on a encore du mal à aller vers la transformation véritable. Ces formes d'attachements ne sont pas salutaires, bien au contraire.
Reconstruire ne va t-il pas à l'encontre du but de l'expérience justement ? Il serait bon de méditer sur cela. Si l'on veut véritablement avancer vers la transformation, le changement, il faudrait alors reconstruire complètement différemment l'édifice, avec des idées nouvelles, une inspiration lumineuse, certes Notre-Dame ne serait plus celle que l'on connaît, mais ce serait un bel exercice de non-attachement. Reconstruire à l'identique n'a pas de sens, c'est mon ressenti.
De plus et ceci est un point qui me gène, la toiture qui a brûlé surnommée "la forêt", nécessitera l'abattage de milliers d'arbres centenaires pour être reproduite, encore une fois n'entend t-on pas ici le message sous-jacent ? La forêt brûle, il y a urgence, il est temps de revoir notre mode de vie afin de préserver notre chère planète, et aujourd'hui on parle d'abattre encore et toujours pour reproduire ce qui était. L'Univers nous envoie pourtant un signe très explicite, celui d'arrêter le massacre, d'écouter le cri de Gaïa, et on passe à côté de ce message sans même l'entendre.
Des points positifs ressortent de cet incident, on a pu voir un magnifique élan de solidarité, comme jamais vu auparavant, on a pu observer que finalement de l'argent il y en avait quand besoin est, on s'est rendu à l'évidence que les Hommes pouvait se tenir la main et travailler ensemble, et j'aimerais me tenir à ces belles choses, pourtant, règnent au milieu de cela beaucoup d'incohérences. En effet, les principaux donateurs font partie des plus grands pollueurs de la planète ! Ceci n'est pas un jugement mais un simple constat. Ainsi, on passe beaucoup de temps à essayer de contrer ce douloureux massacre qui a lieu juste sous nos yeux, mais, dès qu'ils deviennent les généreux donateurs on tend la main et leur dit merci. D'une main ils détruisent et de l'autre ils reconstruisent, mais pas à la même mesure malheureusement, mais comme l'émotion a pris le dessus on préfère fermer les yeux. Je ne minimise pas notre rôle dans cette destruction massive, car nous sommes tous autant responsables de par notre façon de consommer. Simplement j'observe un non-sens évident dans cette situation. N'y a t-il pas quelque chose à comprendre ? J'entends un peu partout que tout l'argent que l'on peut trouver pour reconstruire est bon à prendre, peu importe d'où ça vient, et bien je ne partage pas cette façon de penser, et cela n'engage que moi. Je trouve ce résonnement incohérent, rendre vie à un édifice avec l'argent qui provient de la destruction du "vivant", étrange.
La plus grosse polémique reste l'énorme somme récoltée, pour reconstruire un bâtiment aussi majestueux soit-il, tandis que des personnes meurent de faim et dorment dans la rue a quelques pas de la Cathédrale, mais aussi partout dans le monde. Là encore il s'agit des préférences de chacun, je ne porte pas de jugement car cela ne me regarde pas, mais ce que je sais c'est qu'en mon cœur ne résonne pas cette envie là, je préfère de loin le "vivant" que cette cause de Notre-Dame. Cela nous permet de nous définir et j'ai de la gratitude pour cela, mais évitons d'entrer dans les jeux de jugements, j'entends par là que chacun est libre de faire ce que son cœur lui dicte, la cause de Notre-Dame n'enlève pas les dons qui seront faits à d'autres associations, ce n'est pas parce que l'on donne pour elle que l'on donnera moins ailleurs, cela met simplement en lumière les préférences des uns et des autres. Encore une fois cela nous défini et donne à réfléchir, je sais qui je suis par rapport à cela, et je ne donnerai pas pour restaurer Notre-Dame car cette cause ne résonne pas en moi.
Dans cette société de (sur)consommation, où tout devient démesuré, l'heure n'est-elle pas venue de cesser d’idolâtrer le matériel, quelle que soit sa forme, pour enfin apprendre à aimer et respecter le vivant ?
Je vous laisse à cette réflexion.
C'est l’enseignement que je retiens de cette expérience.
19:50 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Très bien écrit et tout à fait d accord, la transmutation et avancer sans chaque fois retourner dans le passé en reconstruisant sur ce qui devrait ne plus exister pour avancer vers le nouveau!
Écrit par : Vanden Eynde | 20/04/2019
Merci :)
Écrit par : Emilie | 22/04/2019
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