19/03/2015
... j'ai pris ma loupe
Un petit conseil pour éviter de juger et de trop s’invertir émotionnellement face à une situation donnée: passez de l'évaluation à l'observation.
Lorsque nous vivons une expérience, nous comparons une donnée avec NOTRE banque de données, ainsi nous pouvons interpréter cette nouvelle donnée comme valable ou non, bien ou mal. Ceci n'est pas forcément incorrect dans le sens où ça permet de savoir qui nous sommes, ce que nous voulons ou ne voulons pas. Mais, là ou cela devient non-constructif, c'est quand nous émettons un jugement sans appel, un jugement de valeurs.
Il est bon de rester ouvert, et d'avoir conscience que ce qui est mal pour nous, ne l'est pas pour tous, et inversement.
Il est donc important de faire la distinction entre évaluation et observation.
Une évaluation est un jugement de valeur. Lorsqu'on évalue une situation on la compare avec ce qu'on connaît déjà, alors entrent en scène nos émotions (qui se réfèrent tout le temps au passé), bien souvent elles prennent le dessus et filtrent l'expérience pour ne laisser que des miettes.
Par exemple, imaginons que je parle à une amie, je trouve sa tenue particulière, pas du tout à mon goût et je lui fais savoir. Celle ci peut se sentir agressée et me dire que je m'habille comme un croque mort. Me sentant à mon tour malmenée, je vais rétorquer que sa tenue est vraiment horrible et qu'elle ressemble à un clown. Il va y avoir une bataille d'ego, personne ne veut lâcher son point de vue, chacune tient tête à l'autre car pense avoir raison, cela allant jusqu'au conflit. Les émotions sont entrées en jeu, je me sens en colère d'avoir été attaquée, mon amie est peinée de son côté, l'expérience vire au cauchemar car chacune y a été de son jugement de valeur, la communication est rompue, les émotions ont pris le dessus.
Mais cette expérience aurait pu se dérouler tout à fait autrement. Imaginons que je suis avec cette même amie, j'observe qu'elle est habillée de manière originale, et je remarque que je n'oserais pas m'habiller ainsi. Elle observera que j'ai un style plutôt classique, et je constaterais que c'est vrai. Nous observons simplement ce qui est, en s'écoutant et se respectant. Dans cette expérience tout s'est très bien déroulé, aucun jugement n'a été porté, aucune émotion n'est venue nous titiller.
Voyez la différence entre la première expérience et la deuxième, qui pourtant sont les mêmes. Seul le point de vue a changé, dans la première il y a une évaluation, dans la deuxième une observation.
Une évaluation est un jugement: mal ou bien
Une observation est simplement ce qui est: ni bien ni mal.
09:46 Publié dans égo, Jugement | Lien permanent | Commentaires (3)
16/03/2015
... je suis devenue maçon
10:49 Publié dans alignement, égo, énergie | Lien permanent | Commentaires (10)
18/12/2014
... j'ai levé le bouclier
Le bouclier nous protège.
Le bouclier nous couvre d'une couche de protection.
Le bouclier nous cache.
Nous mettons en place le bouclier quand nous avons peur, peur du monde, peur des autres, peur de l’inconnu, il existe bien des raisons à sa création.
Nous nous sentons si bien à l'abri.
Mais une fois le bouclier posé, il devient difficile de le retirer.
Plus le temps passe, plus le bouclier devient lourd, pesant, car de nouvelles couches s'y sont ajoutées.
Sous son poids, nous plions les genoux, nous nous tordons le dos, nous rentrons notre tête dans nos épaules. Divers maux nous envahissent, comme le mal de dos, la nuque bloquée, des douleurs aux genoux.
Ce bouclier nous accompagne depuis si longtemps, comment vivre sans lui à présent?
On nous a toujours dit que la vie est un combat, alors ce bouclier on ne veut pas le lâcher, en lui réside notre protection contre tout.
Mais, nous oublions que ce "besoin" d'être protégé n'est qu'une illusion de notre égo, en réalité qui peut nous atteindre sans que nous ne donnions notre accord ? Quelle situation peut nous peiner sans que nous ne l'y autorisions? Quel jugement peut nous heurter sans que nous ne lui donnions de la valeur? La réponse est aucun, aucune chose ne peut nous faire de mal sans notre accord.
Lorsque l'on reprend conscience de cela, on s'aperçoit que sous l'ombre de ce bouclier se cache l'emprisonnement, notre propre enfermement.
Le bouclier nous protège, mais il nous voile la lumière.
Le bouclier nous entoure d'une couche de protection, mais il nous coupe des autres, de TOUT.
Le bouclier nous cache, mais il nous éloigne des joies de la vie.
Se battre n'a jamais été une solution, c'est aller à l'encontre de la vie. Il n'y a pas à se battre en réalité, mais à accepter, accepter nos expériences, notre chemin, ce qui revient à accepter qui nous sommes. Il n'y a pas à se cacher mais à être.
Se protéger c'est s'enfermer, se replier sur soi même.
Afin de lever le bouclier, il peut être utile de comprendre pourquoi nous l'avons mis en place. De qui, de quoi nous protégeons nous?
Puis, nous pouvons déclarer que nous refusons de rester victime de ce passé/personnes/situations/expériences ! Que nous désirons reprendre les rênes de notre vie, et pour reprendre les rênes nous devons avoir les mains libres et poser le bouclier. Pour avancer, nous devons abandonner ce poids sous lequel nous plions.
Parfois la levée de bouclier sera plus longue, car celui ci est plus lourd. Mais pas d'inquiétude, chaque prise de conscience créé une faille dans le bouclier, et chaque faille laisse passer la lumière. Plus les failles seront nombreuses, plus la lumière sera. Puis, viendra le jour où les failles seront si nombreuses que le bouclier se brisera en mille morceaux.
Reprenons notre liberté, ôtons les boulets qui sont à nos pieds, posons notre bouclier, jetons nos armes, nous ne sommes pas esclaves mais maîtres.
09:57 Publié dans égo, Protection | Lien permanent | Commentaires (8)