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03/11/2016

... je me suis posée beaucoup de questions

Pour panser une blessure, mettre fin à un automatisme, briser une croyance limitante, en finir avec les réactions, nettoyer son intérieur, il est bon de soigner la source primordiale du mal, et non les petits ruisseaux adjacents.

Mais, il s'avère que c'est un travail long et difficile, on ne sait vraiment par où commencer car divers ruisseaux s'ajoutent au fil du temps, cours d'eau qui se mêlent, s'entortillent, et nous induisent parfois en erreur. Pour ne pas se perdre dans ce travail, il est bon de se cramponner au ruisseau et le remonter, cela est parfois fatiguant émotionnellement et physiquement car certains flots sont plus denses et agités que d'autres. Dans ces conditions, voici l'embarcation la plus adaptée pour ce voyage : le "pourquoi ?". Pour l'utiliser, il faut être à l'écoute de son intérieur, de ses émotions.

En effet, lorsque l'on traverse une situation qui nous rend triste, mal à l'aise, en colère, ou encore toute autre émotion négative liée à la peur, il est bon de se demander "pourquoi ?" cette émotion nous touche t-elle. En remontant le cours du ruisseau jusqu'à la source, qui est souvent lointaine.

Voici un exemple clair :

Je suis mal à l'aise lorsque l'on me fait un cadeau.

- Pourquoi ?

Parce que je ne sais pas recevoir.

- Pourquoi ?

Parce que je ne pense pas mériter, je ne me sens pas digne.

- Pourquoi ?

Parce que je pense ne pas avoir reçu assez d'amour quand j'en avais besoin.

- Pourquoi ?

Parce que j'ai été écarté, mis de côté durant mon enfance.

- Pourquoi ?

Parce que quand j'étais petit mes parents m'ont un peu délaissés lorsque mon petit frère est né. Dès lors, je me suis construit sur cette croyance que je ne suis pas digne d'être aimé par mes parents, de recevoir de l'amour. Ce n'est peut-être pas la réalité mais c'est ce que j'ai ressenti dans mon cœur d'enfant. Comme je n'ai pas su mettre de mots sur mes maux, cette blessure de l'abandon s'est ancrée en moi, et, aujourd'hui, mon regard d'adulte est faussé. Le ruisseau est la gène de recevoir, la source est la blessure de l'abandon.

Un autre exemple :

Cela m'insupporte lorsque l'on me dicte comment élever mes enfants.

- Pourquoi ?

Car je n'ai de conseils à recevoir de personne.

- Pourquoi ?

Parce que je me suis faite toute seule.

- Pourquoi ?

Parce que mes parents étaient physiquement/émotionnellement absents.

On note dans cet exemple une colère encore présente, bien que très lointaine. Colère qui résulte de ce sentiment d'absence d'un ou des parents. La source est la blessure d'insécurité.

Chaque blessure donne naissance à une multitude de réactions différentes. Reprenons le dernier exemple, mais en changeant l'émotion ressentie :

J'ai honte lorsque l'on me dicte comment élever mes enfants.

- Pourquoi ?

Parce que cela me donne l'impression d'être incompétente.

- Pourquoi ?

Car je n'ai pas confiance en moi.

- Pourquoi ?

Parce que ma grande sœur me rabaissait tout le temps lorsque nous étions petites.

- Pourquoi ?

Parce qu'elle ne m'aimait pas.

- Pourquoi ?

Car elle a du tout partager avec moi quand je suis née : jouets, chambre, parents...

La source de ce sentiment de honte qui m'habite aujourd'hui provient donc de ma petite enfance, période durant laquelle ma sœur semblait me détester et me rabaissait. La blessure est celle de la dévalorisation.

Une fois la blessure mise en lumière, nous pouvons aller plus loin dans le travail afin de nous libérer, toujours avec cet outil des questions réponses :

Suis-je vraiment incompétente ? Non, j'ai simplement laissé la jalousie de ma sœur me blesser et prendre le dessus sur l'enfant que j'étais.

Ma grande sœur me détestait-elle vraiment ? Non, elle n'avait simplement pas les bons outils pour exprimer sa peur lorsque je suis arrivée au foyer, alors, sa souffrance intérieure s'est transformée en jalousie à mon égard.

Cette technique du "pourquoi ?" est très efficace lorsque l'on est honnête avec soi-même, quand on accepte de regarder la vérité en face. Cela peut être douloureux, car, au fil du ruisseau d'anciens souvenirs enfouis remontent à la surface, d'anciennes blessures nous apparaissent avec les émotions qui les accompagnent. Mais, ce n'est qu'en regardant ce qui est que l'on peut se soigner et se libérer.

A noter qu'une blessure pansée met fin à plusieurs croyances/automatismes/réactions, car une même blessure engendre divers maux différents.

Il est maintenant temps d'embarquer et se libérer.

14:46 Publié dans Blessure | Lien permanent | Commentaires (1)

26/10/2016

... j'ai recollé le miroir

Comme je l'explique régulièrement dans mes articles, nos réactions/extérieur, reflètent ce qui nous habite/intérieur. Nous pouvons donc mettre en parallèle réactions et conséquences, ainsi que blessures et causes.

Les personnes, les expériences, les situations, ne sont que des miroirs par lesquels se dévoile notre intérieur. Cela permet de mieux se connaitre, de comprendre ce qui réside en nous, nos forces et nos faiblesses. Il est donc bénéfique d'observer nos comportements et réactions dans chaque situation, mais pour cela, il est primordiale de dissocier causes et miroirs. Car nous sommes régulièrement dans l'erreur à ce sujet, et cela nous empêche de réellement panser nos blessures.

Prenons un exemple simple:

Imaginons un enfant qui aime jouer de temps à autre à un jeu vidéo, je précise bien qu'il y joue raisonnablement. A chaque fois qu'il perd sa partie, il se met en colère, il devient très désagréable, il s'énerve contre le jeu et lui même. En tant que parents, nous pouvons intervenir en lui interdisant de jouer à ce jeu. Ainsi, il ne se mettra plus dans cet état si négatif, et nous parents, nous serons rassurés de ne plus le voir s'énerver ainsi. Lui interdire le jeu est simple et rapide. Pourtant, au final, est-ce le jeu qui met l'enfant en colère ? N'est-ce pas plutôt l'enfant qui porte déjà en lui de la colère, émotion qui ressort et s'exprime librement lorsqu'il perd sa partie de jeu vidéo ? 

Dans cette situation, le jeu n'est qu'une porte de sortie, un miroir qui reflète l'émotion de colère qui réside en l'intérieur de l'enfant. En effet, nous pouvons aussi remarquer que ce même jeu vidéo n'a pas les mêmes effets sur d'autres joueurs, certains enfants rirons de leur défaite par exemple.

Il est vrai que c'est par l’intermédiaire du jeu que la colère s'exprime, mais ce n'est pas le jeu la cause RÉELLE de la colère, celui ci n'est qu'un support il n'est pas la source.

On peut donc voir les choses ainsi : blessure = cause ---> jeu = miroir ---> colère = conséquence 

Il peut être bénéfique de bannir ce jeu vidéo de la vie de l'enfant, mais cela n'est qu'un travail en surface, car on constatera très vite que sa colère est toujours présente, elle s'exprimera simplement via d'autres supports, intermédiaires, expériences, personnes.

C'est pour cela qu'il est essentiel de mettre en lumière la cause réelle d'un comportement. Ne pas briser trop vite le miroir qui ne fait que réfléchir l'intérieur, car un miroir n'invente jamais rien, il projette, c'est en cela que le support ne peut être la cause. 

En effet, on a tendance à sauter cette étape, par facilité ou par peur, en effet il n'est jamais simple de regarder nos blessures et celles de nos proches, en considérant que la cause est le support (jeu vidéo dans mon exemple) et qu'il donne naissance à la conséquence (colère de l'enfant), en occultant la cause primordiale qui est l'existence de cette colère depuis bien avant. Par conséquent, nous n'utilisons pas les bons outils, nous pensons que détruire le support supprimera l'émotion, la réaction, le comportement, puis, l'on s'étonne de constater que l'émotion réapparaît dans d'autres circonstances. N'oublions pas qu'une émotion lourde doit sortir du corps, et pour cela elle utilise toutes les occasions à sa portée.

Il est plus simple de rendre les choses extérieures responsables de nos maux, en accusant le jeu vidéo de mettre en colère l'enfant, pourtant, chaque réaction prend sa source en l'intérieur de chaque être. 

Remettons donc les choses dans l'ordre en mettant en lumière les cause, les supports et les conséquences. 

16/10/2016

... j'ai joué à casse noisette

Encore une petite anecdote à raconter, cette semaine n'aura pas été de tout repos !

Mercredi, nous sommes allés ramasser des noisettes avec les enfants, moment agréable et rigolo.

Une fois rentrés, nous trouvons sur notre pallier un papier d'emballage d'un biscuit de la marque Nutella, avec écrit dessus "Aiana". Ma fille se nomme Aiyana, j'en conclus donc qu'une de ses copines est passée durant notre absence avec un biscuit à son attention, et comme nous étions absents la fillette l'a mangé en jetant son emballage au sol. Voici la preuve du délit :

IMG-20161012-WA0005.jpeg

Un peu plus tard, ma fille sort de son bain puis me rejoint dans la cuisine pendant que je prépare le repas du soir. Elle décide de goûter une noisette, elle n'en a jamais mangé. 

A peine deux minutes après avoir avalé la petite noisette, elle se met à avoir des petites plaques de boutons sur tout le corps, boutons qui la grattent intensément. Cela ressemble fort à une allergie !

Je fais immédiatement un parallèle avec la noisette. Je lui demande si elle a mangé autre chose, elle me répond que non. Je lui demande si elle a changé de gel douche, puisqu'elle sort du bain, elle me dit que oui.

Je me rends dans la salle de bain vérifier avec quoi elle s'est douchée, et je tombe sur cela :

IMG-20161012-WA0001.jpeg

On peut remarquer qu'il y a en bas à droite de l'emballage des fruits à coque.

La petite continue de se gratter, les plaques de boutons se retrouvent sur tout son corps, en particulier ses bras et ses jambes. N'étant pas du tout habituée aux allergies, je décide de contacter ma mère pour lui demander son avis. Elle me confirme que cela ressemble bien à une allergie à la noisette, et au moment où nous en discutons, ma mère reçoit un mail, une newsletter on ne peut plus clair :

Screenshot_2016-10-12-20-30-09.png

Je pense que nous avons notre réponse ! 

Soudain, je repense au sachet du biscuit Nutella. Nutella = noisettes dans notre esprit, avec en plus le nom Aiana dessus, puis le gel douche aux fruits à coque sur l'emballage, et pour finir ce mail sur les allergies alimentaires. Tout est devant nous et nous confirme que ma fille a bel et bien une allergie à la noisette !

Comme je le dis souvent, des tas de signes et messages se trouvent constamment sur notre chemin, celui qui sait les trouver et les lire trouve toutes ses réponses. La vie est un grand terrain de jeux, ils suffit de savoir assembler les pièces du puzzle.

Bien entendu, j'irai confirmer l'allergie de ma fille auprès d'un médecin, mais je suis persuadée que l'Univers à déjà répondu à ma question !

Petite anecdote rigolote, même si ça le fût un peu moins pour ma petite princesse :)